Au nom de la parité sexuelle !

Le 23/03/2010

Toutes les études se contredisent, quelle que soit leur thématique. Sur la sexualité, les chercheurs manient les chiffres, les statistiques débordent de leurs tiroirs et il faut bien leur faire dire quelque chose. Le problème est qu’il n’y a rien de plus frustrant et outrageant qu’une dite "étude" basée sur des pourcentages. Rationalisant ainsi la moindre parcelle de l’individu, elles nous en font accroire dangereusement et ce, parce qu’elles se façonnent une crédibilité chiffrée.

Ainsi, une étude américaine (publié dans le British Medical Journal) affirme qu’il n’y a pas d’égalité homme-femme en matière de sexualité. Les femmes seraient moins actives que les hommes et, passé 55 ans, les femmes auraient une "existence de vie sexuelle" fortement réduite, soit 10 ans et demie contre 15 ans pour les hommes. Sachant que les femmes vivent plus âgées que les hommes, la privation est donc de taille.
De plus, 70,8% des hommes jugent leur sexualité satisfaisante contre 50, 9 % des femmes. Les femmes ont donc moins d’envie et en plus elles s’en plaignent ! C’est à n’y rien comprendre.

Cette étude fait de beaux raccourcis et s’avère peu utile. A quoi bon avancer des chiffres qui ne disent rien, si ce n’est la subjectivité des discours rapportés et le culot des scientifiques à afficher de telles incohérences.
Certes, si l’on peut parfois observer une baisse de la libido avec l’âge, ce n’est pas tant que les femmes sont inégalement pourvues de désir que les hommes, c’est seulement que le désir s’entretient avec l’envie que l’on se donne et que l’on partage entre hommes et femmes.