Ranger son point G au placard ?
Le 22/03/2010
Les 3 Suisses viennent de lancer une campagne d’affichage basée sur un concept réjouissant et un peu malmené.
La marque propose une amusante Chouchouthérapie, un espace privilégié pour "s’expliquer", "s’exprimer" et "s’affirmer" (voir sur leur site). Forum de discussions, blog, actus mode et propositions de soutien aux droits des femmes en achetant des t-shirts.
Marketing oblige, la marque ne lésine pas sur les moyens : page séduisante, idée alléchante, contenu attractif, pseudo manifeste de la Chouchouthérapie, tirage au sort et une belle et grosse campagne d’affichage.
Les propositions ne manquent pas de charme. L’idée étant de réconcilier la femme et la mode (on était fâchées ?) étant entendu que toute femme a droit à sa garde-robe chic et cheap.
La marque a choisi une série de quatre affiches aux accroches plus ou moins provocantes. "Fauchées mais Fashion", "Pas besoin d’être P.D.G. pour avoir une P..... de Garde-robe", "Liberté Égalité Mode pour toutes", et une dernière qui nous interpelle : "Notre point G il est dans la Penderie".
Des 3 premières, on dira qu’elles ont leur légitimité. Même si, sous couvert d’un sentiment de liberté, on nous annonce qu’il s’agit là d’un palliatif à nos frustrations.
Pour la dernière, le trouble persiste. Vue seule, elle semble bien dire le contraire de ce qui est annoncé. Comment ça notre point G est dans la penderie ? Qu’insinue-t-on ici ? Ce n’est en tout cas pas bien clair et on s’insurge. En restant optimiste, admettons que cette dernière honore la libre et inventive sexualité féminine, notre plaisir pouvant se manifester dans la mode comme dans le mobilier. Sous-entendu : "il est permis de baiser dans la penderie". Mouais... ça reste à voir.
Pour autant, on se révoltera moins du fait que le propos ne soit pas clair que de l’absurdité d’intégrer une notion "sexuelle" pour se faire entendre.
Sous prétexte que le sexe fait vendre, on cherche à le caser ici et là, de manière parfois saugrenue, pour un résultat qui n’est pas toujours probant.
