Défense du poil
contre la dictature de l’épilation intimeLe 13/10/2010
L’uniformisation de nos pubis est en marche et cela n’amuse pas vraiment Stéphane Rose. Mais l’agacement de cet amoureux des monts de Vénus fournis est joyeux et sa démonstration efficace.
Dans son essai, le journaliste écrivain, nous conte comment au détour des années 2000, la tendance du sexe épilé s’est transformée en injonction à se raser, sous l’influence du porno et de son accessibilité facilitée par le net.
Sondages sur la question, sites internet pour nostalgiques des velues, propos glanés dans la presse féminine, paroles de blogueuses, décryptage des préférences pileuses des libertins à travers leurs petites annonces... Stéphane Rose a passé au peigne fin tout ce qu’il a pu pour tirer la sonnette d’alarme contre la dictature de l’épilation intime.
Ce que déplore Stéphane Rose, c’est, non pas que certaines s’épilent, mais qu’une majorité y aient recours sans vraiment savoir pourquoi ou que des gamins de 20 ans n’aient jamais vu un poil pubien sur leur petite copine.
Le livre s’achève sur le procès du poil avec à la défense Stéphane Rose qui tente de redorer son blason et de lui éviter le tranchant du rasoir.
Cette plaidoirie devrait en décomplexer plus d’une et qui sait, peut-être faire vaciller l’économie de l’épilation dont le chiffre d’affaires mondial s’élevait à 1,8 milliards de dollars en 2008 ! Mais ne l’oubliez pas, comme le souligne l’auteur, l’ultime crème dépilatoire s’appelle Photoshop. Les vulves satinées de petite-fille sont souvent artificielles et n’excitent donc vraiment pas tous les hommes.
[gris]Nathalie Olivier[/gris]
Défense du poil, contre la dictature de l’épilation intime de Stéphane Rose, L’attrape-corps, La Musardine, 10,90€. Parution le 21 octobre 2010.
Commentaires (5)
100 % d’accord !
Halte à la soumission des femmes à des fantasmes issus de l’éducation d’un nombre inquiétant de ces messieurs par le porno uniquement.
Non, je ne veux pas retrouver mon sexe de petite fille, caressant la tendance pédophile des uns, l’illusion de la virginité pour d’autres ?
NON, les poils c’est pas sale, sinon tout le monde devraient être rasé à blanc avec autant de frénésie...
Propre, taillé carré et court, soit.
Mais point barre...
Je vais le chercher ce bouquin...
et le prêter à certain(e)s...
Je suis d’accord Krevette, je peux envisager que certaines femmes s’épilent intégralement par choix, et je le respecte mais dans la majorité des cas, j’imagine que c’est plus pour faire comme tout le monde qu’autre chose. Les sexes totalement épilés me mettent mal à l’aise, ça ne fait pas femme.
J’adore ces "ronces douces" comme les
chantait Jean Ferrat. Parfumées de phéronomes, qui caressent mes lèvres et avec lesquelles je joue pour faire des frisettes, des
bouclettes, des petites nattes,...
Elles sont si nécessaires au visiteur pour s’essuyer le gland avant qu’on le convie à
entrer.
Je pense que c’est le premier livre en français qui prend la défense des poils féminins. Mais pourquoi se limiter au pubis ? Quid des aisselles ? Tous les poils poussant à la puberté sont des signes de maturité sexuelle, donc de féminité.
Il n’y a pas de liberté de choix de s’épiler à partir du moment où dans les médias, les films, la pub, à la télé, on ne montre que des femmes glabres.
C’est pour cette raison que les rares femmes exposant publiquement leurs poils se font insulter. Il n’y a pas de loi antisexiste, on ne peut donc porter plainte contre les "yeti, chewbacca" et autres horreurs.
C’est le parfait exemple de double standard :
les hommes font à peu près ce qu’ils veulent de leurs poils et cheveux (et c’est tant mieux, je suis pour la diversité) alors que les femmes n’ont qu’une option pour les poils : tout enlever. Quelqu’un a parlé de "liberté de choix" pour les femmes ?
Pour ceux que ça intéresse, je décrypte ce thème avec mes yeux féministes depuis plus de 10 ans et j’y ai consacré une longue page : http://pgriffet.voila.net
ce pseudo-livre n’est qu’un mauvais plagiat de mon blog : http://poilagratter.over-blog.net