Polyamours
Le 12/05/2010
Il n’y a pas une semaine sans que les magazines féminins nous sortent de derrière les fagots une nouvelle tendance sexuelle. En ce moment, c’est le polyamour.
Le débat est donc lancé entre les partisans de cet amour multiple et les psychanalystes qui y voient une peur de l’engagement, pire, son refus. Le polyamour menacerait les tréfonds de notre société monogame et sèmerait les germes du stupre et de la luxure. Ça ne vous rappelle rien ?
Donc, quand Jacques Attali prédit que "Le XXIe siècle sera celui de l’amour multiple, de la polyunion, de la polyfidélité, du polyamour" (1), on a envie d’ajouter "Ou ne sera pas." Mais n’est pas Malraux qui veut. Car sous le soleil, rien de nouveau :
Entre l’infidélité qui est un sport national depuis des lustres et les utopies hippies des années 60, le phénomène n’est pas tout neuf. Est-il amené à prendre de l’ampleur ? Peut-être, ou alors, dans six mois, on l’aura oublié.
"Non, non, non", comme chante l’autre ; la véritable question n’est pas de savoir qui, comment ou combien de personnes on aime. Que chacun sonde son cœur. C’est bien suffisant. Et tant pis, si le marketing de la presse féminine en pâti.
Seul, à deux ou à plusieurs, au polyamour, on préféra le poly-plaisir.
(1) dans Amours, Histoires des relations entre les hommes et les femmes , Jacques Attali en collaboration avec Stéphanie Bonvicini, Fayard, 2007
[gris]Arthur Gibert[/gris]
Commentaires (4)
Chouette ! des nouveaux mots !
Et, en général, la poly-nouveauté stimule !
Poly-amour, poly-plaisir, poly-désir, tout un vocabulaire pour de trop rares personnes qui aiment la vie et la croquent à pleines dents.
Jacques Attali enchaînera les poly-conneries ou ne sera pas.
C’est triste de voir une idée sympathique être reprise par des marchands de bonheur et de baratins comme Attali et les magazines féminins (mais loin d’être féministes ?).
8s0tB3 Kudos ! What a neat way of thinikng about it.