Polé-niquons !
Le 28/07/2010
Il a fallu quelques années, mais les polémiques « neo-salopes vs féministes aigries » (Rue 69) débarquent dans la presse française, en version allégée, bien évidemment. Du côté mères-la-morale, Marianne reprend un article du blog animé par Sandrine Goldschmidt ; de l’autre, la journaliste de Be qui a fait un papier sur les « sugar babies », ces jeunes Américaines qui frôlent avec la prostitution pour garantir un train de vie luxueux.
Frivole, léger, schizophrène et racoleur, c’est ce qu’est cet article pour Sandrine Goldschmidt. En réalité, il serait plutôt nuancé. Mais ce qui gène la bloggueuse qui se revendique féministe, c’est le fait que la journaliste n’assume pas pleinement de parler de prostitution, car les relations sont pensées sur un mode « contractuel ».
En somme, une femme qui expose clairement ses conditions à son mari (Tu fais la vaisselle ou pas de sexe ce soir) n’est pas une prostituée, c’est une féministe. Une jeune femme qui demande une robe Prada à son sugar Daddy, elle, c’est une Zahia en puissance. Pourquoi ?
Parce que le sexe sans amour, c’est sale, c’est bien connu. On ne vend pas son corps, on n’utilise pas son corps, on ne souille pas son corps, d’ailleurs notre corps ne nous appartient pas.
Et pour finir, la solution que reprend Mlle Goldschmitt à son compte est pourtant si simple : « Si ces femmes avaient une bonne profession, elles n’auraient pas besoin de faire ça. » Comment ça, la plupart de ces jeunes femmes sont étudiantes ?
L’émancipation économique et sociale de la femme était et reste une étape importante du féminisme, mais si, au final, on n’obtenait que plus de frustration, alors nous n’aurons rien gagné.
[gris]Loraine Gautier[/gris]
Commentaires (2)
Et quid des femmes qui travaillent, élèvent leurs enfants, font la cuisine et la vaisselle mais n’ont malheureusement pas le droit au sexe avec leur mari le soir, car ce dernier ferait partie d’une génération d’hommes qui ont la libido d’un huître ? Un nouveau problème de ce nouvel ordre des genres qu’il faudrait traiter chers amis de Second Sexe !
ah ça, c’est un autre problème...
faut tenté "si on baise ce soir, je fais la vaisselle."