Pas d’argent ? Pas de sexe
Le 01/11/2011
Parce que sort cette semaine le film "La source des femmes" de Radu Mihaileanu, dont le sujet est une grève du sexe des femmes quelque part en Afrique du Nord, parlons un peu de cette nouvelle tendance des femmes, qui se développe ici et là dans le monde.
Ces dernières années, les femmes de Colombie ont fait la grève pour obtenir une route, les femmes kenyannes ont fait de même pour protester contre les divisions entre le chef du gouvernement et le président du pays, la lauréate du prix Nobel de la paix, Leymah Gbowee, a initié une grève du sexe pour que la parole des femmes soit écoutée au Nigeria. En février dernier dernier, ce fut le tour d’une sénatrice belge, pour résoudre les problèmes politiques du pays. Et la liste est encore longue...
On serait tenter de croire, en ces temps si moralisateurs, que c’est la sagesse de la femme qui régule les excès masculins, et les médias comme les gouvernements, approuvent les initiatives avec un sourire narquois.
Nous nous demandons, nous, si ces grèves du sexe chez les femmes, qui semblent être devenues monnaie courante, ne sont pas au contraire le signe de ce qu’elles n’ont justement plus rien d’autre à monnayer ? Dans le couple, c’est lorsque la femme est très économiquement dépendante, qu’elle utilise son corps, le donnant ou non à son conjoint. Ce qui ne se retrouve jamais lorsque celle-ci est économiquement autonome.
Ce signal là, serait-il donc pas plutôt l’un des nombreux signaux de paupérisation des peuples ?
Car ce serait folie de croire que les femmes se privent ainsi du plaisir de l’autre, comme si elles-mêmes étaient insensibles aux choses du sexe. Priver l’autre, c’est avant tout se priver soi, et faut-il qu’elles soient bien désespérées pour se priver de jouissances si essentielles ...
Voilà pourquoi nous ne saurions nous réjouir de la sortie de ce film, dont l’auteur à trouver matière à comédie, comme nous ne saurions nous réjouir de toute cette nouvelle morale pudibonde qui envahit les écrans.