Maisons closes parisiennes
Le 21/09/2010
Dans son écrin de velours rouge, Maisons closes parisiennes nous invite à regarder par le trou de la serrure l’architecture « immorale » des années 30.
L’auteur, Paul Teyssier, architecte de formation, nous fait partager grâce à de nombreux documents, comme les rapports de la Mondaine ou des photographies d’époque, le monde de la prostitution parisienne. Les maisons de tolérance ou de rendez-vous étaient alors nombreuses et tout était pensé pour inciter la clientèle à consommer, que ce soit dans la disposition des pièces ou la décoration intérieure.
Souvent luxueux, ces établissements avaient leurs spécialités, leur clientèle bien à elles, des ministres, aux ecclésiastiques en passant par les militaires. Pour certains d’entre eux, il n’était pas rare d’emmener sa femme dans les salons où la luxure était pensée comme une entreprise de divertissement, comme les revues, le music-hall ou le théâtre.
On se déplace de lieu en lieu, du Sphinx dans le XIVème arrondissement, jusqu’à la maison de tolérance située 6 rue des moulins, certainement l’une des plus magnifiques. A la lecture de cet ouvrage, on ne peut que regretter la disparition des maisons closes où luxe et volupté étaient de rigueur.
[gris]Arthur Gibert[/gris]
Maisons closes parisiennes, éditions Parigramme, 59€
Commentaires (1)
Un livre financé par Christine Boutin pour le côté hygiénique et par Hortefeux pour le côté policier avec la Mondaine ?