Les diktats

Le 28/02/2013

Si en Occident la sexualité est depuis longtemps sous le joug de la science, en Asie elle est considérée comme un art. Dès l’antiquité, les Chinois n’ont eu de cesse d’enseigner comment retarder l’orgasme de l’éjaculation, ou mieux, comment s’abstenir d’éjaculer, pour régénérer l’énergie vitale. Loin de notre culte de la performance, la base de leur sexualité est dans le rapprochement des rythmes masculins et féminins et le souci de satisfaire la femme. Trois mille ans avant Jésus-christ, les Chinois pratiquaient déjà de nombreux exercices pour prolonger et améliorer le plus possible le rapport sexuel. L’empereur Houang-Ti tenait de sa préceptrice le mouvement de la Neuvaine, qui consiste à « porter neuf coups en surface suivis d’un coup profond, chaque coup devant être coordonné avec la respiration", un mouvement que certains adeptes pratiquent encore. Aujourd’hui il existe des maîtres qui enseignent ces pratiques aux Occidentaux, comme par exemple le point p’ing-yi , 3 cm sous le mamelon droit, pour diminuer l’excitation de son partenaire . Plus l’orgasme est retardé plus il est possible d’atteindre un état supérieur de jouissance.
En Inde, la sexualité est un état de joie, il faut que le plaisir dure le plus longtemps possible et on enseigne, là aussi, à prolonger les préliminaires comme on encourage la femme à prendre son plaisir, avec pour objectif un échange à plusieurs niveaux, y compris spirituel.
Au Japon, il n’y avait pas de tradition de pudeur autour du corps et de la sexualité, bien au contraire même, puisque c’était la sexualité qui aidait a lutter contre la mort. Puis l’Occident y a essaimé sa culture, dès la fin du XIXe siècle. Mais ce qui était impudique, c’était de montrer ses sentiments. On allait jusqu’a se raser les sourcils pour aider à masquer les émotions. Aujourd’hui, se sont les Mangas qui dictent les codes de la sexualité japonaise moderne. Et l’influence, hélas, de l’Occident.

Commentaires (4)

  • Ambroxyl

    J’ai étudié (et je pratique au quotidien ou presque) les techniques évoquées ci dessus.
    Elles fonctionnent et permettent de vérifier via la sexualité de la partenaire que, comme disait Asimov dans un autre domaine : avec le temps, l’impossible devient probable, le probable possible et le possible virtuellement certain.

    Il faut cependant nuancer ceci : "comme par exemple le point p’ing-yi , 3 cm sous le mamelon droit, pour diminuer l’excitation de son partenaire . Plus l’orgasme est retardé plus il est possible d’atteindre un état supérieur de jouissance. ".
    En effet, si je ne nie pas que cela soit vrai pour Des femmes, mon expérience personnelle me conduit à constater qu’après un temps de retardement certain, ce qu’on obtient n’est pas supérieur mais une trique dont on ne sait que faire.
    Ou comment remplacer la culpabilité par l’ennui...

    En matière de jeux d’alcôve comme dans tous les domaines de l’humain, il convient donc de s’abstenir de tout discours aussi déterministe autant que des généralisations.

    Ambroxyl

  • mouq

    Vive la science :)

  • ambroxol

    @Ambroxyl
    Merci pour ce commentaire empreint d’un humour non dissimulé.

  • norest

    super super pour avoir v au japon