Faux devôt et vrais dépendants
Le 24/03/2010
L’omniprésence de la pornographie et la facilité avec laquelle les internautes peuvent y avoir accès modifient résolument nos comportements et nos conceptions du sexe.
A l’heure où la publicité déshabille les filles pour vendre tout et n’importe quoi, cette profusion d’images serait une des causes d’un phénomène nouveau, l’addiction sexuelle.
En 1975 le psychologue américain Patrick Carnes publie Out of the shadows et développe pour la première fois le concept d’addiction sexuelle. Conscient du raz de marée qu’il allait déclencher, il investit tous les bénéfices rapportés par son best-seller et ouvre la première clinique du sexe à Minneapolis.
En 99, dans son film Entre les jambes, Manuel Gomez Pereira aborde le thème de la sexothérapie avec dans le rôle des dépendants Javier Bardem et Victoria Abril.
Depuis, le phénomène a fait son bout de chemin. De plus en plus de célébrités ont recours à ce genre de traitements, plus communément appelés cure de désintoxication sexuelle.
A l’image des cures de désintoxication qu’entament les alcooliques et les toxicomanes, se soigner c’est se débarrasser de l’addiction.
Enfin, encore faut-il se l’avouer pour pouvoir se soigner.
Les cures connaissent une certaine popularité aux États-Unis grâce essentiellement à la médiatisation des traitements entamés par des stars comme David Duchovny (X-files) ou Eric Benet (chanteur et époux de l’actrice Halle Berry) ou encore plus récemment le golfeur Tiger Woods.
Pas de célébrités féminines en vue, ces cures seraient fréquentées à 90% par des hommes et ne sont pas encore très répandues en France.
En attendant, un sexologue peut déceler des signes d’addiction sexuelle et dispenser une thérapie en cabinet ou encore vous envoyer vers des groupes de discussions ou des réunions du genre alcooliques anonymes, où des personnes vivant les mêmes problèmes au quotidien partagent leurs vécus.
Il existe aussi un groupe , les dépendants affectifs et sexuels anonymes qui propose un programme en douze étapes pour une bonne guérison, attention tout de même à la dérive sectaire.
Un extrait de ce qui est considéré comme les signes du rétablissement :
1. Nous cherchons à développer une relation quotidienne avec une puissance supérieure, sachant que nous ne sommes pas seuls dans notre lutte pour nous guérir de notre dépendance (...).
Ou des étapes de la guérison :
(...)
2. Nous en sommes venus à croire qu’une Puissance Supérieure à nous-même pouvait nous rendre la raison.(...)
5. Nous avons admis à Dieu, à nous-même et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.(...)
A croire que dans certains pays, Dieu et le sexe se partagent les dépendants, tout récemment, la police de l’Iowa a arrêté un homme de 55 ans.
Entré par effraction dans une église pour commettre un cambriolage, il utilisait l’écran plasma de monsieur le curé pour regarder un film porno, espérant au jour levé s’enfuir avec !
Les voies du seigneur sont décidément, impénétrables...
Commentaires (2)
Il ne faut pas trop rester sur nos acquis, nous les français auront aussi très prochainement ce genre d’etablissement pour que ceux qui nécessitent ’une sex cure puissent la faire sur place. Sera t ’elle remboursée par la sécu ?? Beaucoup d’ hommes ne l’assument pas et de femmes aussi d’ailleurs mais ils en ont incontestablement besoin ...
You’ve hit the ball out the park ! Incredlibe !