Venus Robotica

Le 20/10/2009

La modernité, quelle tentatrice ! Les artistes du mouvement futuriste, au début du XIXe siècle, sont les premiers à se questionner sur la machine humaine. Chair et mécanique se contredisant, il faut tenter une transmutation. Le robot humanoïde est en route, mais saura-t-il vraiment remplacer l’homme ? En tous cas, la femme androïde est le fantasme nourricier de nombreux artistes, comme le montre l’exposition Vénus Robotica au Cabinet des curieux. Femmes métalliques ou poupées numériques, la création contemporaine offre de multiples propositions. Le galeriste Thierry Ruby a rassemblé une quinzaine d’artistes des mouvements alternatifs (voire gothiques !) ayant pour mission de définir ce que pourrait être un idéal robotico-féminin. Alors que l’artiste B. combine portraits photographiques et illustrations techniques, Andy Julia met en scène l’étrangeté et la sensualité de ses modèles, Lostfish dessine de troublantes jeunes filles et HR.Giger sculpte d’imposantes figures fantastiques. Autant de créatures qui interrogent les limites de l’humain, tout en préservant et exaltant l’énergie vitale et souvent érotique du corps féminin.

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Jusqu’au 28 novembre, Galerie Le Cabinet des Curieux, 12 passage Verdeau, 75009 Paris.