Jean-Pierre Ceytaire, maître du cunnilingus pictural

Le 16/04/2009

« Oui, les femmes se dégustent. Enfin, celles qui déclenchent l’irrésistible envie de … » Jean-Pierre Ceytaire, peintre au style très personnel, a définitivement choisi son sujet favori pour ses toiles. Il s’est adonné assez tard à sa passion. Après une enfance passée sur la butte Montmartre, il exerce quinze ans en tant que kinésithérapeute. Lors d’une fête organisée pour ses 40 ans, il décide de tout plaquer et de se consacrer entièrement à la peinture. Quand on lui demande ce qui, pour lui, représente le summum de l’érotisme, voici sa réponse : « C’est un peu comme lorsqu’on monte l’escalier à la suite d’une femme qui vous devance ; le désir à venir, à saisir. » Il aime les femmes, passionnément, tendrement, artistiquement. Alors il veut leur faire une place d’honneur, créant grâce à toutes celles qu’il a croisées durant sa vie, une sorte d’icône. Modèle imaginaire et si réel à la fois, la femme en tant que sujet pictural est admirablement mise en valeur, souvent représentée cambrée sous la force du plaisir. Au cœur de son oeuvre, une place de choix, pour une pratique qu’il semble apprécier particulièrement : le cunnilingus. « Beaucoup d’hommes, aux dires des femmes, ne le font qu’en suivant un scénario pré-enregistré sans aimer vraiment ça. » Un constat qui le pousse à mettre au service de cette caresse intime toute la subtilité de son esthétisme, alliant les courbes et les chairs rosées de nombreuses nymphes, aux langues reptiliennes de quelques hommes avides de montrer qu’ils ne se débrouillent pas si mal.

[gris]Cet air Coquin Jean-Pierre Ceytaire. Exposition du 9 avril à octobre 2009 au musée de l’Érotisme, 72 boulevard de Clichy 75018 Paris, 01 42 58 28 73.[/gris]

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