Phèdre pauvre folle
Le 22/06/2009
Toujours dans le cadre du festival Transerotic, nous partons à la découverte des pièces de théâtre proposées. Cette fois-ci Phèdre pauvre folle est à l’honneur, présentée trois fois sur scène, du vendredi 19 au dimanche 21 juin. Sous le nom de Phèdre pauvre folle se cachent en fait trois spectacles, trois adaptations ou réécritures fragmentaires d’Hamlet, de textes d’Ovide et de Moi, Ulrike je crie de Franca Rame. Trois performances ayant pour thème l’expression de l’amour, la peur de la mort et la folie. Citons Un presque rien, une création mêlant musique, danse et discours sous la direction de la jeune Elise Lahouassa. Saluons d’ailleurs le jeu de Vincent Brunol, Coraline Chambert, Tristan Gonzalez et Sophie Mourousi livrant avec grâce et splendeur des sentiments amoureux qui brisent tous les tabous. On s’aime dans la violence, on s’aime à travers l’autre. On s’aime à deux, à trois ou quatre… En revanche Quel chemin reste-t-il que celui du sang, une adaptation du texte de Franca Rame, narre le violent combat de trois femmes hors-la-loi. Comment faire quand on ne supporte plus le monde dans lequel on vit ? Le théâtre se charge de poser les contradictions de la société en sollicitant l’imagination de chacun d’entre nous. Décidément le festival Transerotic est réellement le laboratoire vivant d’une nouvelle esthétique théâtrale et d’un discours poétique rafraîchissant. La fête continue notamment avec la Nuit Transerotic ce mardi 23 juin (de 22h à 2h) qui propose aux spectateurs une errance en différents lieux insolites. En somme une soirée pour donner au plaisir une place politique et aux désirs une place poétique.
[gris]Festival Transerotic
Au Théâtre de la Bastille
76 rue de la Roquette
75012 Paris
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