Parfois si louve...
Jean BilleterLe 31/03/2009
C’est l’histoire d’une petite fille seule qui n’existe que par la douleur et qui ne fantasme que sur la vie des Saintes martyres : « La lecture des tortures endurées par les martyres la jette dans un état fiévreux, glissant dans son cœur une fascination horrifiée. »
Elle veut devenir « une martyre profane » et cherche le Maître qui pourra la soumettre, à la hauteur de son don d’elle-même. Le narrateur ? Jean Billeter lui-même ? ou les deux ?
Sa soumission sera orchestrée avec raffinement et sophistication, au fil des différentes séquences du texte.
La construction est cahotique mais la voix du narrateur est omniprésente, comme si l’auteur essayait de nous perdre afin de mieux nous retrouver.
Une manière d’étendre son pouvoir de domination jusqu’au lecteur ?
Plus qu’un roman dans lequel on plonge, le livre se dissèque, partie par partie, comme on joue lentement avec les pièces d’un puzzle.
Le cheminement peut plaire ou exaspérer… Qui ne risque rien n’a rien… Et le lecteur, telle l’héroïne Melle Zohiloff, prend le risque de se laisser prendre dans les liens qui se resserrent peu à peu au fil des pages.
[gris]Editions Jacqueline Chambon, Actes Sud
15 €[/gris]
Commentaires (1)
Gaelle-Marie Zimmermann dit :Euh Je ne de9bats pas autour de la sleiaxute9 avec mon entourage (ils seraient tre8s choque9s si j’abordais de tels sujets, pour la plupart d’entre eux). Je me contente d’e9couter, d’observer.Donc non, on ne milite pas ensemble et je ne me permettrais pas de les heurter avec des propos sexuels , qui seraient pour eux totalement scandaleux. Simplement, je les entends parler et ils ne correspondent pas aux cliche9s ve9hicule9s par la presse.A cf4te9 de e7a, en ce qui concerne mes proches , heureusement, ce ne sont pas des gens qui sont toujours d’accord avec moi : ce serait chiant, sinon Mes amis sont souvent tre8s diffe9rents de moi, et nos convictions ne sont pas du tout les meames. Quant e0 mon e9poux, qui partage mon quotidien et ma vie, nous sommes rarement d’accord et les discussions sont parfois vives. C’est e7a, la richesse des rapport humains : ne surtout pas tomber dans la facilite9 de relations of9 la condition sine qua none est que les gens soient d’accord.En fait, le crite8re que tu cites (choisir son entourage parce qu’ils sont d’accord avec soi) me paraeet aussi surre9aliste qu’enfantin. Je ne me vois pas, e0 l’approche de la quarantaine, e9levant des gosses et vivant en couple avec tout ce que e7a suppose de compromis, de nuance dans le raisonnement, de faculte9 d’adaptation et d’ouverture d’esprit, vivre selon ce genre de crite8res pue9rils. Ce serait tre8s beate