Mon journal de geisha

Le 10/04/2009

Quand l’étymologie nous permet d’échapper au contre-sens... Le mot geisha vient de gei (art) et sha (personne ou pratiquant). Autrement dit, une geisha est avant tout formée pour divertir les hommes par les arts. Loin des idées reçues (une loi de 1957 démarque définitivement les geishas des prostituées), ce livre magnifique navigue entre le texte et les photographies et rend hommage à cette intense discipline de femme au service de l’art et de la tradition. « Être geisha dans cet environnement-là me rend très fière », affirme-t-elle. Son parcours montre alors comment son ambition s’inscrit dans une culture : pendant six mois, elle apprend les gestes, les danses, la musique. L’érotisme y sublime les vêtements, les postures, les imaginaires… Ce témoignage semble irréel tant il est loin de nos vies occidentales, mais il est passionnant. La sincérité de Komono est attachante, et la tradition japonaise se révèle alors intrinsèquement sensuelle.

Mon journal de geisha, sept ans d’apprentissage à Kyoto, photographie de Naoyuki Ogino, textes de Komomo, éditions Aubanel, 144 p., 29 €.