Ingres : érotique

Le 10/04/2009

L’historien d’art Hector Obalk, connu pour ses chroniques sur Arte, et sa rubrique d’art dans Elle Magazine, nous livre une description d’Ingres pour le moins singulière. Il nous fait redécouvrir le peintre en soulignant son esthétique corporelle très particulière. La femme mutante, la femme monstre (dans le sens de celle qui est montrée) au corps légèrement distordu répond aux fantasmes des hommes, préfigurant notre conception moderne de l’esthétique retouchée. Ingres exagère les traits de sa Grande Odalisque : la chute de rein presque trop vertigineuse, le sein rond et ferme entrevu sous l’aisselle, les bras d’une longueur irréelle... Le peintre nourrit les pulsions primitives de son public, offrant au regard, pour son plus grand plaisir sensuel, des femmes aux corps presque trop gourmands pour être vrais ! La figure féminine est étudiée dans une attitude parfois aguicheuse (le fameux Bain Turc), ou frôlant le plaisir sadomasochiste (Roger délivrant Angélique).

Commentaires (1)

  • PoerZiruXH

    B8mVg0 You’re the geraetst ! JMHO