Censure, tu frappes encore
Le 04/06/2010
Souvenez-vous, l’été dernier la Chine bannissait le porno sans fil et instaurait délicatement un procédé qui dans nos pays démocratiques se nomme la censure.
Ensuite, pas plus tard que la semaine dernière des échangistes étaient jugés et l’un d’entre eux condamné à trois ans de prison pour avoir organisé la partie de jambes en l’air à plusieurs.
Sauf que, aujourd’hui est un grand jour pour la pornographie, des sites à contenu explicite sont de nouveau accessibles en Chine.
Une bataille de gagner mais pas la guerre.
La censure sévit encore, et cette fois-ci chez nous, le pays de la liberté et des femmes sans soutien-gorge !
Le 19 Mai 2010 aurait du avoir lieu une exposition à Amiens joliment intitulée "Pour adultes seulement" qui rassemblait des grands noms de la scène artistique, comme l’affichiste Léo Kouper, le dessinateur André François, ou encore l’artiste Nicole Claveloux.
Le problème c’est que le président du conseil général Christian Manable a été profondément choqué par deux œuvres. L’une d’Alain Gauthier ( en illustration) est interprétée par le susnommé comme ayant un caractère pédophile. L’autre de Bruno Heitz, une gravure représentant une femme nue à quatre pattes posant dans l’herbe alors qu’un peintre assis sous un arbre a dans ses mains une planche à dessin avec la tête de la vache qui rit, est selon Christian Manable dégradante pour la femme.
Il a donc décidé que cette exposition n’aurait pas lieu.
L’organisatrice a pourtant essayé de faire enlever les œuvres polémiques pour que l’exposition ait tout de même lieu, rien à faire, le projet s’effondre.
Encore une occasion d’offrir du plaisir qui ne verra pas le jour.
Espérons que Janine Kotwica, l’organisatrice de la manifestation culturelle, trouvera un autre moyen de faire parvenir jusqu’à nous ces images pour adultes...
[gris]Sarah Benabbou[/gris]
Commentaires (1)
la paille et la poutre, hein ? :)
en tant qu’artiste français, expatrié à Hongkong, ça me tue. Moi qui aimait tant donner des leçons à tous mes amis chinois, ils vont désormais me rire au nez. Bien fait pour moi.
Le président du conseil général Christian Manable a le droit d’être choqué (et c’est tant mieux, je pense sincèrement que l’art sert aussi a cela), mais interdire, c’est tristement a la mode ces derniers temps, je trouve.
Ça me rappelle l’histoire du film Deep Throat, tiens.