C’est le bordel !
Le 09/05/2011
Le plaisir est-il en train de fondre avec le retour du soleil ?
La télévision et le cinéma affichent une certaine nostalgie pour la prostitution d’autrefois. Après Maison Close sur Canal +, c’est maintenant le Festival de Cannes qui sélectionne deux films sur la prostitution. « Sleeping Beauty » raconte l’histoire d’une jeune femme qui fait partie d’un réseau de prostitution fétichiste et oublie tout chaque matin grâce à des pilules. « Apollonide, souvenirs de la maison close » retrace le quotidien d’une maison close au début du XXe siècle.
De quoi est-on nostalgique ? Est-ce le retour du « bordel » dans un sens littéral ou figuré ? Et ceci expliquerait-il pourquoi certains membres du gouvernement réfléchissent actuellement à la pénalisation du client ?
Le « bordel » continue. A Anvers, en Belgique, une jeune femme à vendu sa virginité, via une agence d’escorts, pour 50.000 €. Pour échapper aux critiques sur une forme de prostitution, elle reverse 5% à une oeuvre caritative, tout comme l’agence. "Il est grand temps que je me débarrasse de cette virginité. Je ne trouve pas si grave cette histoire de première fois. Ce n’est jamais que du sexe après tout", dit-elle. Parce qu’on ne peut plus perdre sa virginité, il faut la vendre ?
Continuons avec le boxon : au Japon, un laboratoire de l’Université d’Electro-Communication a mis au point une machine à s’embrasser avec la langue via Internet. Les partenaires branchent sur leur ordinateur connecté un boitier d’où sort une sorte de paille qui stimule la langue. Le "Kiss Transmission Device" prend en compte le goût, le rythme de la respiration et l’humidité des muqueuses. Le plus de cette affaire : on peut stocker les sensations sur son disque dur, comme des informations, et les revivre autant de fois que nécessaire. Alors l’attente et les souvenirs entre deux rendez-vous, garants du désir, sont à ranger aux oubliettes ?
A en croire le brouhaha de cette semaine, on serait tenté de supposer que dans une société individualiste comme la nôtre, nous aurions maintenant si peur de l’émotion de la rencontre et de son éventuel corollaire, l’échec, qu’on opterait pour deux alternatives, le sexe tarifé et le sexe virtuel. Ce serait oublier un peu vite que l’amour est aussi cette formidable machine à fabriquer de la dopamine et de l’ocytocine, qui sont les garants de notre bien-être et de notre bonne humeur.
C’est aussi la raison pour laquelle notre plaisir ne fond pas au soleil, au contraire il augmente.
Commentaires (1)
e0 Vivien Vandalisme ! Voile0 les grands mots.Tout doux, mon bon miseonur ! Je ne me suis pas empare9 d’une pile entie8re de journaux gratuits pour la jeter dans le Rhf4ne : c’est cela qui aurait me9rite9 d’eatre appele9 vandalisme.Tout cela n’est pas conforme e0 mon e9thique. Je ne veux empeacher personne de lire 20 Minutes, je veux montrer que ce journal a perdu un lecteur.D’autre part, je ne vois pas ce qui vous autorise e0 me preater les jugements que vous me faites porter sur les lecteurs dudit journal ( ah les salauds ! ). Ne me faites pas un proce8s d’intention, s’il vous plaeet. Je n’ai rien contre les lecteurs de 20 Minutes, puisqu’il y a encore quelques jours j’e9tais de leur nombre Il revient e0 20 Minutes d’assumer le risque qu’il prend en distribuant gratuitement son produit. Le syste8me du gratuit est fonde9 sur cette prise de risque : accroeetre la diffusion, pour mieux monnayer la publicite9, au risque d’une certaine perte lie9e e0 la moindre motivation du lectorat pour un journal qu’il n’a pas paye9. En tout cas, e0 partir du moment of9 20 Minutes me donne un exemplaire , j’en fais bien ce que je veux : il m’appartient ! Prendre le risque que je prenne mon exemplaire pour un autre usage que celui pre9vu par la re9daction, comme cirer mes chaussures ou allumer des lampions, cela fait parti de la re8gle du jeu.D’autre part, mon boycott n’est mesquin , comme vous dites, que si je suis seul e0 boycotter. Je pense qu’il aurait plus d’allure si des milliers de gens chaque jour de9chiraient leur exemplaire de 20 Minutes, jusqu’e0 ce que ce journal reconnaisse publiquement qu’il a commis des erreurs d’appre9ciation dans cette affaire.Le boycott est une manie8re de rappeler e0 une organisation que sa re9ussite de9pend de ceux qu’elle a me9contente9s.Pour ma part, je regrette que les catholiques de France n’aient pas la culture du boycott. Je ne vois pas ce que cela a de contraire e0 l’c9vangile. Je pense meame que le boycott est une me9thodes des plus e9vange9liques : Martin Luther King et Gandhi (qui sans eatre chre9tien e9tait un lecteur assidu des e9vangiles) ont bien montre9 l’efficacite9 de ce mode d’action Aussi, quand un journal pre9tend craindre de me9contenter des lecteurs en publiant le je vous salue Marie , je trouve bon de lui faire savoir qu’il en a me9contente9 d’autres en refusant, dans les circonstances que l’on sait, de le publier. De9chirer le journal qu’autrement j’aurais lu me paraeet une manie8re de protester proportionne9e e0 l’outrage.(Je rappelle que je n’en veux pas e0 20 Minutes d’avoir refuse9 de publier la communication payante du dioce8se, mais de l’avoir fait parce que cette communication incluait la prie8re du je vous salue Marie et dans des conditions qui interdisaient de facto au dioce8se de se tourner vers un autre diffuseur).e0 KozPar ailleurs je vois bien que ma proposition ne suscite pas l’enthousiasme. Tant pis. Je ne pre9tends pas avoir raison. Mais je crois que nous autres catholiques devons re9fle9chir se9rieusement aux me9thodes e0 employer pour manifester notre indignation quand nos droits ou nos inte9reats sont bafoue9s par des organes de presse.