Awra Amba : le paradis des femmes

Le 16/07/2009

Awra Amba, petit village au cœur de l’Éthiopie, semble avoir une histoire particulière. Il y a 30 ans, Zumra Nuru, chef de ce village exceptionnel, est marqué par une idée de justice et d’égalité. Il décide de regrouper une poignée d’hommes et de femmes, dans le but de créer un village atypique. Loin des préceptes traditionnels et religieux, les femmes jouissent ici des mêmes droits que les hommes. C’est le principe du lieu, où tous sont extrêmement soucieux de préserver cette liberté mutuelle : les femmes ne sont pas excisées, prennent la pilule et ont le droit de rompre les liens du mariage. Ce qui est tout à fait réjouissant car cela sous-entend que leur droit au plaisir est reconnu et favorisé ! Cette petite cité s’agrandit doucement d’année en année, devenant une exception qui confirme la règle. Cette belle utopie est devenue réalité grâce à la persévérance et à la bonne volonté d’un petit nombre d’individus.

À la maison comme dans la vie en communauté, tout le monde participe aux tâches quotidiennes, pour en partager les bénéfices à parts égales entre les familles. Plus étonnant encore, les adultes comme les enfants suivent des cours d’amharique (langue officielle éthiopienne), mais aussi d’anglais, de géographie et de mathématiques pour combattre le cloisonnement des esprits. Les préceptes de vie ne sont pas dictés par la religion, mais par le bon sens des membres de la communauté qui excluent d’ailleurs d’office les notions de profit ou de domination. Ces gens semblent vivre de façon équilibrée et réaliste sans chercher à contraindre la nature. Awra Amba est exemplaire en ce qui concerne les droits de la femme, de l’enfant et de la vie communautaire. Un paradis sur Terre dont la France (et le monde en général) pourrait s’inspirer ?

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Commentaires (10)

  • salamandre

    Auroville dans le Sud de l’Inde a été crée pendant les années 70, sur un schéma un peu similaire. Awra Amba en est un second exemple...Merci pour l’info !

  • irene

    Je ne connais pas Auroville mais ça donne envie d’en savoir plus !

  • Anonyme

    En tant que femme noire et d’origine Africaine, je me devais de réagir.
    Tout d’abord j’interpelle le professionnel qui a constitué et illustrer cet article.
    Pourquoi l’avoir illustrer d’une photo sexy et hors de propos alors que la majorité de mes consoeurs ethiopiennes vivent semi voilées, pauvres, et dans l’ignorance générale concernant les droits des femmes hors de leur pays, sans accès internet.
    Elle n’ont ni le droit de se vêtir comme bon leur semble, de fumer, festoyer, voyager seule : C’est ce que vous qualifiez de paradis ???
    Auriez-vous dit la même chose s’il s’agissait d’une communauté où les femmes étaient blanches et plantureuse ??
    Awra Amba est exemplaire non pas dans le droit des femmes et des enfants (qui semblent travailler d’ailleurs !!) mais par le fait qu’elle ait été fondée par un Homme dans toute sa splendeur.
    La france ne devrait certainement pas s’en inspirer ou cela signifierait qu’elle opérerait une Régression sans précédent.

  • samantha

    Pourquoi avoir illustrer cet article d’une photo sexy et provoquante alors que les femmes de cette contrée n’ont ni le droit de se vêtir comme elles l’entendent ( à savoir qu’elles vivent semi-voilées des pieds à la tête H24) qu’elles n’ont pas le droit de festoyer, voyager seule, etc.
    C’est mentir et manquer de respect aux femmes africaines que d’agir de la sorte.
    D’autant plus que le fondateur de cette communauté n’est autre qu’un homme dans toute sa splendeur et qu’il aurait été judicieux d’étudier objectivement les moeurs sexuels de ce dernier ainsi que ceux de ses adeptes, avant d’encenser et de qualifier d’exemple cette communauté : N’est ce pas le But Su site Second sexe ???

  • Cécile

    A la fois je comprends la réaction de Samantha, et en même temps je n’arrive pas à partager son avis. Même si ce village a été fondé par un homme, même si c’est dans un pays où les femmes sont voilées, est-ce qu’on ne peut pas saluer qu’elles aient dans ce village plus de droits, beaucoup plus de droits, que dans le reste de ce pays ? Il me semble qu’il faut saluer les progrès là où ils sont, même si nous sommes loin de la perfection ?
    Pour la photo c’ est une habitude des femmes occidentales et rien d’autre : à force de voir dans les journaux des femmes belles, jeunes et retouchées, ça devient comme un réflexe. Hélas.

  • Ondineetvous

    Et en même temps, cet article parle de femmes dont le droit au plaisir est respecté, mieux encore : favorisé. C’est effectivement assez rare pour être signalé. Fallait-il montrer une femme noire voilée ou laide et triste ? Cette photo montre, plus qu’une femme sexy POUR les hommes, une femme qui visiblement se trouve belle (retouchée ou non d’ailleurs), et prend un réel plaisir à poser, à montrer un corps dont elle est fière. Et puisqu’on parle ici de plaisir...

  • sapho

    Après avoir lu l’article je me suis renseigné d’avantage sur le sujet. Il semble que l’homme qui a été à l’origine de cette initiative a été surtout soutenu par des femmes et des hommes sans eux cela n’aurait été qu’un vague rêve. De plus si l’idée est bonne peu importe si cela vient d’un homme ou une femme...Ce que j’en retiens c’est que les deux sexes vivent en harmonie sans confrontation brutale, ou domination déplacée. Quant aux enfants, ils donnent un coup de main à leurs parents après l’école, après avoir fait les devoirs et après avoir joué avec leurs copains...en somme comme les enfants européens qui vivent à la campagne et qui aident leurs parents...

  • klein

    Ethiopienne je le suis, et il ne me semble pas que les femmes de cette contrée ne puissent pas s’habiller comme elles le souhaitent et vivre à demi voilée, au contraire... Bien au contraire samantha, c’est méprendre l’ethiopie que de dire cela. L’ethiopie n’est pas le Soudan, il faut que tu te renseignes plus quand aux pratiques ethiopiennes, aux codes etc....
    Ensuite Irène, Pourquoi s’offenser d’une photo certes hors de contexte mais pas tant que cela finalement. Il n’est pas question de faire l’apologie de la femme libérée, mais pourquoi pas sur un ton d’humour illustrer la femme en pleine possession de son pouvoir, tant qu’on lui offre la possibilité de le faire ??. Allons, arretons de s’offenser et de se victimiser, la femme noire ceci, la femme noire cela.... On parle ici d’un exemple bien précis, d’une communauté et l’auteur emploi bien le mot "exemple" tout en ne banalisant pas le cas, alors je ne pense pas que ce soit mentir et ne pas respecter la femme africaine. D’ailleurs qu’est ce que la "femme africaine", Y ya t’il UNE femme africaine ?
    Oui ce village est un Exemple, et oui Ye’Zumra est un exemple pour le monde entier dans la conceptualisation de ce que devrait être selon moi l’organisation sociale ideale d’une communauté. Alors, il est ici bienvenu d’en faire l’éloge.

  • Rita

    Chère Klein, merci pour ce message qui est une bouffée d’air frais et de bonne humeur.

  • franck

    pourquoi interdire que certains hommes puissent faire avancer le débat ? il n’y a pas que des gens violent dont le seul desire est la domination sans partage sur cette terre, nous les hommes aussi nous rendons compte que ce patriarcat risque de nous mener nulle part, la terre commence a nous le faire savoir, et dans bien des associations des femmes ET des hommes ENSEMBLES décident de faire avancer les choses, si un homme permet aux femmes d’accéder au pouvoir où est le mal ? parce que l’idee vient d’un homme ? et que tout doit venir des femmes pour pouvoir fonctionner ? il faut savoir des fois mettre son ego de côte pour faire avancer les choses.
    je vous conseille le livre "les dernière heures du soleil ancestral" de T. Hartmann (un homme) qui a refléchit sur l’origine de nos "societés" et comment la femme à perdu sa part de pouvoir à travers les siècles, et comment par des choses simple on peut changer les choses.
    bonne lecture, il n’y a pas que les femmes qui lisent ce site, et pas que des bornés sans intérêt envers le sexe opposé.