Travestie en afghane

Le 26/01/2010

Une expérience de vie sous la burqa vaut plus que tous les discours sur le sujet. A l’heure où l’on veut l’interdire, une femme athée a tenté de vivre durant un mois en portant la plus couvrante des burqas, le modèle afghan.

De ses 30 jours fantômatiques Bérengère Lefranc en a tiré un livre : Un voile, un certain moi de juin . Dans les yeux des passants, elle a lu du mépris ; dans ses gestes, elle a ressenti les limites, ne pouvant plus fumer ; dans sa chair, elle a bouilli, l’expérience a été tentée en été...

Elle dit avoir vécu l’enfer et prône pourtant le libre choix. Elle est contre une interdiction législative car dit-elle, la foi des femmes qui s’imposent cela est forte et ça les regarde ; et celles qui sont victimes des diktats maritaux, resteront alors enfermées.

Après ce travestissement, Bérengère a reçu un autre électrochoc, elle qui se trouve toujours trop dodue, a réalisé que l’on peut être rejeté tout en étant invisible physiquement.

Nous n’irons pas jusqu’à vous proposer de passer un mois sous la burqa pour mieux vous aimer. Quoi que l’auteure affirme qu’elle a perdu 6 kilos sous le voile, tellement il faisait chaud, tellement elle était lourde quand elle se gorgeait de pluie. La burqa, le nouveau secret minceur ? Une expérience à tenter pour celles qui veulent vivre la double tyrannie de la négation du corps et de la loi impitoyable du tour de taille.

Hasard ou opportunisme, la date de sortie de ce livre, coïncide avec la date de remise du rapport de la mission parlementaire sur la burqa. Cette dernière préconise une interdiction du voile intégral seulement dans les services publics. Une petite reculade par rapport à l’idée initiale, les femmes fantômes ne seront peut-être pas interdites de trottoir.

Un voile, un certain moi de juin , Editions Michalon, 17 €.
(Photo : en couverture du livre)

Commentaires (1)

  • IeVkcatYpzOy

    Je posse8de un Kindle. Je lis des livres achete9s en un nnatsit e0 l’aide de mon ordinateur. J’e9claire mon choix en te9le9chargeant gratuitement les premie8res pages ou en feuilletant l’ouvrage en ligne. Je lis les livres indiffe9remment sur le Kindle, sur mon ordinateur, sur ceux des amis qui me ree7oivent et je te9le9charge alors ce que je n’ai pas emporte9 avec moi (jusqu’e0 six machines en meame temps ; il ne faut pas oublier de de9re9fe9rencer la re9sidence secondaire en partant). Je classe, je prends des notes et tout cela est en ligne e0 mon usage. Tout le reste, voir ce qui a e9te9 annote9, me vanter d’avoir commence9 ou fini un livre, bof. On peut le faire ailleurs et mieux. Dommage que tous ces livres soient en anglais.Je posse8de aussi un Sony Reader achete9 e0 la FNAC. De9courage9 par la complication de l’achat de livres en frane7ais, les pie8ges de la transplantation d’un livre d’une machine e0 l’autre, je me suis re9signe9 e0 m’adresser aux pirates, et e0 devenir pirate moi-meame en fabriquant des ebooks avec ce que je trouve sur Internet. Quand j’ache8te, c’est e0 ceux qui me vendent des exemplaires marque9s e0 mon nom, et utilisables, pas aux vendeurs machines infernales. Paradoxe : d’un cf4te9 je lis un article sur les faiblesses marginales du monde Kindle, de l’autre je ne lis jamais rien sur les me9rites des vendeurs frane7ais de livres, chacun dans son coin, qui essaient de diffuser des ouvrages nume9riques qu’il faut eatre compe9tent et attentif pour lire apre8s les avoir pe9rilleusement installe9s sur une machine (une seule). Le vrai re9seau social des lecteurs, c’est celui qui permet d’acce9der aux livres. Pour le reste, on a de9je0. (pour le mal que je dis des vendeurs de DRM, j’espe8re eatre de9menti).