Quand intelligence et sensualité se réconcilient
Le 15/04/2010
Rien de surprenant à la vue d’une strip-teaseuse tête en bas, agrippée sur une barre fixe d’un club de nuit. Mais qu’en serait-il d’une future ministre, ou future chef de grande entreprise adoptant ces postures incroyables ?
L’on associe trop souvent le "pole dancing" (fait de danser autour d’une barre verticale fixe) au strip-tease professionnel, aux soirées arrosées voire au sexe "vulgaire".
Certes, depuis peu, cela attire les particuliers qui n’hésitent plus à installer leur propre barre fixe dans le salon (ou dans la chambre pour les plus discrets). L’émancipation sexuelle au sein du couple est donc une affaire qui roule, même si cette fameuse barre n’est pas encore devenue l’accessoire indispensable des français. Moins par manque d’audace que de souplesse sans doute.
Cette lubie reste d’ailleurs associée au sexe et au jeu intime. Alors, forcément, quand cette pratique devient un sport enseigné à l’école, les yeux sortent des orbites et l’on reste coi. Et si, de plus, l’on vous précise que c’est l’une des universités les plus prestigieuses d’Angleterre qui s’y met, immédiatement cela prête à rire.
Ce n’est pourtant pas une blague. Les étudiantes de la Cambridge Union Society peuvent en effet s’exercer à ces acrobaties sensuelles pour 2,26 € la séance et ce, dans la fameuse "Blue Room" accueillant habituellement de grands chefs d’États. Fini les débats politiques, aujourd’hui transformée en salle de pole dancing, la "Blue Room" accueille les étudiantes de Cambridge qui ont ainsi le privilège de développer souplesse, féminité, sensualité et confiance en soi.
"Nous pensons que de tels cours constituent un moyen pour les femmes de s’émanciper, mais également une façon originale de faire de l’exercice et de s’amuser avec d’autres femmes. (...) Nous ne voyons rien de dégradant dans le fait qu’une femme intelligente et indépendante désire apprendre un certain type de danse dans des conditions respectables", affirme une porte-parole de l’école.
Ainsi, après la revue érotique des étudiants de Science Po Lille et le manifeste de la fesse libre de ceux de Paris, l’on se réjouit de voir s’émanciper cette gaillarde jeunesse. L’intelligence sensitive enfin exploitée, le monde pourrait bien se mettre à tourner rond.
Commentaires (1)
Si les "cerveaux" se mettent à devenir aussi sexy que les lap-danceuse que restera-t-il à ces dernières ?