And the winner is...
Le 10/09/2010
Les débats ont fait rage au sein de la rédaction devant la qualité des participations à notre concours Volonté de savoir, envie de s’en foutre. Après moult délibérations, la gagnante est Cardamone pour son témoignage personnel et sans tabou. Elle remporte un Lapin Tickler.
Mon clitoris et moi n’avons pas toujours formé un très beau couple. Longtemps, je le cachais aux yeux des autres et à mes propres yeux et mains, trop honteuse de cette partie sale. Les enfants comprennent vite ce qu’on veut leur faire comprendre. Il est vrai que parfois, pour je ne sais quelle obscure raison il me démangeait, je le touchais alors jusqu’à ressentir chaque effleurement comme une brûlure plaisante mais une brûlure tout de même et ce, sans jamais jouir. A cette époque, je ne savais pas qui il était et j’avais pris ce moment pour quelque chose de fantastique qui dépassait mon entendement. Malgré tout je n’en parlais à personne. Qui croit au fantastique ? Cet épisode ne regardait que lui et moi.
Un peu plus tard, et je suis ici sincère, et je peux affirmer que s’il y a une chose de vraie avec les enfants c’est qu’ils sont aussi naïfs, innocents (même dans les plaisirs les plus subversifs) qu’ouverts à tous les plaisirs. J’avais donc une chienne qui avait toujours eu le coup de langue facile. Surtout lorsque je sortais de la douche. Elle aimait lécher l’humidité de ma peau. Un jour que je sortais de la douche, je m’allongeai sur mon lit, les jambes encore sur le sol, une position idéale pour tout esprit lubrique : elle vint me lécher le sexe.Mon clitoris se gonfla de plaisir. J’étais terrassée par l’émotion et la surprise. Je ne savais toujours pas que j’avais un clitoris, c’était donc aussi délicieux qu’effrayant. Ses généreux coups de langue me troublaient. Mon premier cunnilingus. Mais alors je le jure, je n’en savais rien et jamais je n’aurai formulé ce qui s’était passé sous ces mots scientifiques. Cela faisait longtemps que je n’avais pas repensé à cet événement. Ma curiosité dénuée de tout dégoût, voire même teintée d’envie à l’égard de la zoophilie me parait plus claire.
Plus tard dans ma vie, j’ai tout de même posé un nom sur cet organe minuscule à mes yeux mais dont la taille n’empêchait pas la puissance. Clitoris. C’était donc mon clitoris et tout naturellement j’ai compris sous la douche le pouvoir qu’il détenait. Puis le soir dans mon lit. Mais je me suis vite rendue compte que ces activités devaient rester secrètes. Mes amis du même âge que moi avaient des jugements très sévères concernant toutes celles qui osaient se toucher et prendre leur pied grâce à leurs mains. Et encore aujourd’hui ils sont nombreux ceux qui prononcent ce mot avec honte, qui le chuchotent, l’évitent, le taisent, plutot que de le prendre à bras le corps, de crier sur les toits l’inutilité et la gratuité de cet organe uniquement dédié au plaisir. J’en suis fière. Je l’aime. Et sans lui je ne pourrais pas jouir.
Cardamone
Bravo encore à toutes les participantes et n’hésitez pas à tenter ou retenter votre chance, avec le jeux concours de la semaine sur La Bienséance. A gagner : un Rebelle Tickler.
[gris]La Rédaction[/gris]
Commentaires (2)
Bien mérité, de quoi décomplexer les premières fois les moins "convenables" ou "bienséantes"
In awe of that answer ! Rellay cool !