Lettres d’amour orphelines
Le 01/02/2010
L’adulation (controversée) de l’ex-ennemi public numéro 1, Jacques Mesrine, semble retombée. Ont été mises aux enchères ce samedi 30 janvier 2009 les lettres d’amour du bandit à sa maîtresse Jocelyne Deraiche et autres effets personnels ; des enchères peu fructueuses puisque les lettres n’ont pas atteint le prix de réserve fixé à 50.000 euros.
Bandit effréné et séducteur incontestable, Jacques Mesrine a souvent pris sa plume amoureuse et naïve pour ces nombreuses femmes aimées et (aveuglément ?) aimantes. Son avocate Me Martine Malinbaum a d’ailleurs publié en septembre dernier la lettre passionnée que lui avait envoyée Mesrine avant de s’évader.
En effet, le romantique criminel suscite l’admiration des femmes, comme de tous. Le film de Jean-François Richet sur la vie de ce dernier a confirmé cet engouement ce 22 octobre dernier (date de sa sortie en salle).
178 lettres d’amour de Mesrine à Jocelyne Deraiche n’ont donc pas trouvé acquéreur. Mais après tout, ces lettres appartiennent à Jocelyne Deraiche (qui les a donc elle-même mises en vente) et ne devraient-elles pas rester intimes et secrètes ? Certes, il est toujours difficile de céder un objet de valeur sentimentale quand l’on est dans le besoin, qui plus est des lettres d’amour, mais quelle est, ici, la valeur réelle de ces lettres ? Sentimentalement, moralement, ou matériellement, l’on ne saurait juger trop ou trop peu. Aujourd’hui, il semblerait que l’heure soit à l’oubli
© Vincent Cassel dans le film Mesrine de J.F. Richet © AFP/Patrick Kovarik