Les fesses libres !
Le 16/03/2010
Partie d’une blague entre amis, l’initiative du mouvement Pour la Liberté de la Fesse prend une ampleur touchante, amusante et peu banale. En effet, les étudiants de Science Po Lille ont lancé une véritable frénésie dans l’art de montrer son cul. Après la revue érotique des étudiants de Science Po Paris, L’Imparfaite, l’école se donne un nouveau visage, moins pudibond, (osé ?), chaleureux et actuel.
Et comme le disait Caroline Pochon et Allan Rothschild dans le documentaire La face cachée des fesses diffusé sur Arte en décembre dernier, les fesses ont des choses à dire (à voir également, l’ouvrage éponyme)
Certes, Félix David, initiateur du mouvement, parle avant tout d’humour cordial avec un soupçon de dérision. C’est le premier à se photographier -juste pour rire- nu devant une cascade des Philippines avec une pose digne d’un Travolta. L’ami Facebook, gigantesque réseau social et diffuseur express d’informations en tout genre, participe à l’envergure du phénomène. Aujourd’hui, et après les camarades du pionnier (naïf ?), nombreux suivent le mouvement et se risquent à poser nus dans le monde entier. Certains sont audacieux, d’autres créatifs, mais tous se prêtent au "jeu", car ce n’est rien de plus.
Nous pourrions tout de même y voir un élan rebelle, car la tâche n’est ni évidente, ni anodine, quoi qu’en dise Félix David qui décide tout de même de faire perdurer le dit "mouvement". Les fesses libres partent donc de rien et en disent plus qu’elles ne le veulent. Entre la performance artistique, le combat politique ou le délire collectif, chacun y trouve son plaisir et son discours.
Emporté lui-aussi par l’enthousiasme débordant de la fesse libre, Félix David a quelques projets en ébullition. "On a deux idées en tête : pérenniser et dégager de l’argent. Les bénéfices iront à une association locale, par exemple de lutte contre le sida." affirme-t-il. Pour ce faire, le mouvement prévoit une exposition ainsi que la publication d’un ouvrage présentant ces étonnantes photographies. Avis aux intéressés, ils cherchent encore leur éditeur.