L’infidélité féminine parle enfin de sexe
Le 24/07/2020
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De temps en temps, les choses changent ! En seulement vingt ans, les raisons pour lesquelles hommes et femmes sont infidèles se sont complètement inversées, selon différentes études qui concordent : celles de la sexologue anglaise Tracey Cox, du Dr Tammy Nelson, sexologue et autrice de "When You’re the One Who Cheats" (Quand c’est vous qui trompez), ou encore d’Alicia Walker, prof de sociologie et autrice de "The Secret Life of the Cheating Wife" (La vie secrète des femmes qui trompent). Pendant longtemps, très longtemps, les raisons pour lesquelles les hommes trompaient leurs femmes auraient eu à voir avec une incapacité totale à résister à la tentation, quelle que soit la saveur du sexe à la maison. Maintenant, ils chercheraient plus d’intimité, voire même de l’affection. Pendant longtemps, très longtemps, les femmes cherchaient l’amour sous sa forme la plus sentimentale et se plaignaient d’un manque de bonheur conjugal. Maintenant, elles veulent du sexe, sans bla-bla, et autant que les hommes, si ce n’est plus (les chiffres varient en fonction de l’âge). Il semblerait, tout au moins en Angleterre - terrain d’expertise de ces sexologues - que si les hommes ont envie de cul, ils se contentent ces jours-ci de voir des films porno, et comme l’offre est pléthorique, ils ne se lassent pas. Ces dernières décennies, les femmes occidentales se sont éloignées des fourneaux et des couches pour aller travailler et gagner de mieux en mieux leur vie. Leur dynamisme quotidien les émancipe, tandis que les histoires à l’eau de rose se fadent et ce sont les galipettes entre deux portes qui rehaussent les niveaux d’adrénaline et de dopamine. C’est à ce moment-là que le conjoint, sans doute encore dans la nostalgie des attentions de sa mère, se tourne vers une maitresse bienveillante pour retrouver une forme d’adulation qui lui manque à présent. Voilà maintenant les stéréotypes inversés, nous rapprochant des idées du XVIIe siècle, lorsque régnait le cliché de femmes qui ne pensaient qu’au sexe, alors que les hommes ne se seraient préoccupés que de travail. Dès que nous cesserons de tout vouloir ranger dans des cases et compulser à outrance des datas, peut-être verrons-nous enfin que sexe et sentiments ne sont pas si genrés que ça. Nous changeons tous au gré de nos cultures, de nos humeurs et des heures qui passent. En attendant, c’est toujours bon de savoir que les femmes aimeraient de plus en plus les bienfaits du sexe pour le sexe ...