L’amour en catalogue
Le 11/11/2009
Leanne Shapton, illustratrice et éditrice américaine, déjoue les codes établis en révolutionnant le genre du roman-photo. C’est donc sous la forme d’un catalogue de vente qu’elle a choisit de nous raconter l’histoire de Lenore Doolan, jeune new-yorkaise de 25 ans, et de Harold Morris, architecte quadragénaire. Ils se rencontrent un soir d’Halloween, se plaisent, se revoient, s’aiment... puis se disputent, se déchirent, jusqu’à la séparation, inéluctable.
Loin des clichés de la comédie sentimentale légère de Manhattan, cette œuvre poétique et originale laisse un goût amer dans la bouche. C’est l’histoire d’une tragédie universelle, d’un couple moderne et si banal. Lenore et Harold s’aiment à travers leurs objets, se regardent, s’admirent, jusqu’à devenir eux-mêmes des objets en vente dans ce catalogue.
Des images à regarder, des commentaires à lire, jusqu’aux photos souvenirs toujours affichées avec le prix... Leanne Shapton signe ici un ovni, à la fois drôle et tragique. Une œuvre inclassable, à découvrir.
Pièces importantes et effets personnels de la collection Lenore Doolan et Harold Morris, comprenant livres, prêt-à-porter et bijoux Aux éditions de l’Olivier. 136 pages. 18 €
Commentaires (2)
Enfin le mode ptaarge ne marche qu’aux USA. Le Kindle UK ne dispose pas encore de cette fonctionnalité.
En somme, pour lcnaer la réflexion, le label “petite maison d’édition” (qui est le point de départ de notre réflexion) n’est pas obligatoirement un gage de qualité ni même, peut-être, une catégorie significative en soi. La catégorie “livre d’artiste pour enfants” le serait davantage ; elle semble assez séduisante. Mais comment exposer de tels objets ? Les donner directement à manipuler au jeune public ? Filmer une manipulation et proposer l’objet sous vitrine ? Pour récapituler les pistes esquissées : Première piste : le livre de petite maison. Un projet à dominante éditoriale centré sur les petites structures. Leur fonctionnement, leur but, leur catalogue… Peut-être autour d’un thème.Deuxième piste : le livre d’artiste pour enfant (on donne corps, en la nommant, à une catégorie nouvelle, assez peu prise en compte comme telle, je crois). On est dans quelque chose de plus artistique, de plus “art contemporain”.Troisième piste (qui a été esquissée à la fin de la séance) : on peut utiliser les catalogues splendides de Livres au trésor pour se focaliser sur l’activité du centre de ressource lui-même : “dix ans de Livres au trésor”, par exemple.A suivre, comme vous dites !A. Larue