L’Égypte, destination excision ?
Le 14/05/2009
L’Égypte... Magnifique pays très apprécié des touristes... Il existe cependant une face cachée de ce tourisme très peu médiatisée en Europe : les voyages ayant pour but ultime l’excision des petites filles franco-égyptiennes.
Il convient de rappeler que l’excision est une pratique traditionnelle qui implique l’ablation de la partie externe du clitoris et de son capuchon, parfois accompagnée de l’ablation des petites lèvres et de la suture des grandes lèvres. Cette intervention est tout simplement une mutilation forcée et dangereuse aux conséquences physiques et psychologiques souvent irrémédiables, aujourd’hui illégale dans la plupart des pays du monde et considérée comme une atteinte, non seulement à l’intégrité physique des petites filles, mais aussi aux Droits de l’Homme en général.
Malgré les efforts apparents du gouvernement égyptien pour diminuer cette odieuse pratique, plus de 50% de filles de moins de 12 ans sont encore excisées dans le pays. Une contradiction majeure perdure. La médicalisation de l’excision gagne du terrain dans les hôpitaux égyptiens et tente de plus en plus de médecins à pratiquer cette intervention chirurgicale qui est passée de 50 (6,80 euros) à 200 (27 euros) livres égyptiennes.
Pour enrayer ce phénomène, la France a lancé une campagne gouvernementale visant à informer des sanctions encourues par les familles, et tente d’apporter des réponses pour la prise en charge physique et psychologique des petites victimes. N’oublions pas qu’on compte 55 000 femmes excisées en France et 35 000 petites filles qui encourent ce risque. Sur le continent africain, 130 millions de femmes excisées ont été recensées à ce jour...
