Jamais mieux servies que par soi-même

Le 14/06/2011

La question que pose Dian Hanson dans le livre "la petite mort", est la suivante : "si l’orgasme est la petite mort, la masturbation est-elle un petit suicide ?"
Pour tenter d’y répondre, 60 femmes ont posé devant l’objectif de Will Santillo. Elles ont plutôt parlé "d’effacer la honte, de briser les stéréotypes, de façonner un avenir meilleur pour leurs filles" et Will raconte que l’expression qu’il a entendu le plus souvent a été "prendre le pouvoir".
A cela nous acquiesçons pleinement.
Si aucune ne répond à la question de Dian, le photographe a beaucoup appris sur les femmes pendant les huit ans qu’a duré l’exercice. "Je pense que les femmes les plus jeunes ont quelque chose du paon. Elles ont fortement conscience de leur apparence et essaient d’être jolies quand elles jouissent. Les femmes de plus de 35 ans, et a fortiori celles d’une quarantaine d’années, ont une plus grande capacité à lâcher prise et à se perdre dans leur sensualité. L’intensité de leur orgasme est beaucoup plus profonde. Ce sont elles qui ressortent de leur vague de plaisir en demandant si je suis toujours là".
L’élégance des photos, la diversité des femmes (jeunes ou âgées, préférant les doigts, les vibromasseurs les mises en scène ou le jet de la douche...) et l’engagement des textes font de ces petites morts de grandes leçons de masturbations. A s’offrir et à offrir à toutes les femmes, comme un manuel de survie...