Fantasme
Le 31/01/2010
C’est l’expression imaginaire d’un désir et l’on pourrait dire qu’il est à la sexualité ce que le rêve est au sommeil.
L’élément essentiel de notre sexualité, c’est notre cerveau, qui est notre plus gros organe sexuel. Il est l’unique déclencheur, l’unique maître de nos émotions. Le lâcher prise ne peut venir que de lui. Car ce que notre cerveau stocke dans notre inconscient et qui peut surgir de façon impromptue au travers des rêves ou des fantasmes, peut autant amener à la jouissance que la bouleverser ou la bloquer.
Si le rêve ne se contrôle pas, le fantasme, lui, se construit et se façonne éveillé. Il peut être difficile d’accepter ses fantasmes et de s’y laisser aller, ils témoignent d’une part de nous-mêmes très enfouie, et parfois parfaitement inconnue de notre conscient éveillé. Cela peut être très déroutant de se surprendre à s’imaginer nue, se livrant à toute une caserne de pompiers, ou fantasmant sur le fils de la voisine. Les fantasmes débarquent sans prévenir à l’adolescence et accompagnent la découverte du corps et la masturbation, puis ils évoluent et s’épanouissent tout au long de notre vie sexuelle. Ils sont le meilleur reflet de nos désirs inconscients.
Certains diront qu’ils ne sont pas faits pour être assouvis, et doivent rester simples moteurs du désir. Mais il faut nuancer et distinguer les fantasmes qui sont des désirs non exprimés et ceux qu’il est souhaitable de conserver comme tels.