Vos désirs sont des ordres !

Le 12/04/2009

« Une sacrée salope quand même non ? » « Non ! » « Ah ! J’la trouve bandante quand même. » « Ça m’gave moi ses jeux d’provoc. Elle est belle et riche… Ces avocats, hommes ou femmes se croient tout permis. Y fatiguent ! » « Oh ouais, provoc... han ! Han et j’te la clouerais bien au mur pour qu’elle la boucle. » « T’es ridicule Marty. C’est le genre de femme qui aura toujours le dessus et on s’égare là. L’enquête va pas avancer avec tes histoires. » « Je sais... Je sais, disons qu’ma colère, j’la passerais bien sur son jolie p’tit cul. » « J’t’en prie, t’as qu’à monter les escaliers. » « Non, non, t’as raison, j’suis trop con. » « Remarque, dit Hagueul le sourire en coin pour amener un peu d’humour dans ce moment grave, ça m’détendrait sûrement aussi bien qu’toi ! » « Lui tamponner sa belle carrosserie hein ! » La connivence que peuvent avoir les hommes à propos des femmes les rassure toujours et les fait sourire, c’est déjà ça.

Cachée derrière ses rideaux, Miss Damages les regardent s’éloigner, un peu déçue, quand la porte s’ouvre : « Madame m’a sonné ? » « Oui Samel, je voudrais quelque chose pour me détendre. » «  Bien mademoiselle », dit-il en baissant son pantalon. Décidément, elle est toujours étonnée de voir avec quel rapidité son humble serviteur peut bander sur commande, sans montrer le moindre débordement d’émotion. Toujours si classe et imperturbable. « Oh non, Samel, pas cette fois, je voudrais un petit rail, léger s’il vous plaît. » « Bien madame », dit l’homme noir en sortant une petite boite. Il s’applique avec dextérité à faire deux belles traces blanches sur un beau miroir baroque puis le lui tends. Elle sniffe ses deux petites lignes légères tandis que son majordome s’apprête à sortir. « Tout compte fait Samel, restez. Venez me lécher un peu... », dit-elle en s’allongeant lascivement dans son lit, démesurément grand pour une femme seule... « Bien madame. » Il s’allonge confortablement entre les jambes de sa maîtresse et commence savamment un cunnilingus dont lui seul a le secret. Cet homme tout dévoué à ses plaisirs n’est pas son esclave mais il se plaît à le jouer. Ce qui est tout a fait du goût de Mikaela, dont la jouissance est entièrement livrée à la dévotion de son serviteur, qui possède une science vraiment parfaite de la succion. Son doigté est exquis, sa langue épaisse, son pouce énorme - un membre a lui tout seul, ça laisse rêveur - mais surtout, Samel a le sens du rythme et de l’écoute. « Oh Samel, Samel vous êtes si bon. Prenez-moi ! » Il s’exécute toujours avec un tel flegme, une froide distance qui a le don d’exciter Mikaela. Elle s’en donne a cœur joie et déborde d’obscénité avec son esclave qui ne dit mot, si ce n’est pour répondre à ses questions, avant d’atteindre le paroxysme de la volupté. Elle jouit si fort et sans complexe avec lui... Elle le paye d’ailleurs pour ça. En tant qu’avocate réputée, tout doit être contrôlé mais ça, cet amour là, il le lui offre parce que rien n’achète l’émotion et qu’est donc la technique sans l’émotion ? Samel la fait jouir encore un peu de sa main puis elle s’endort enfin. Samel remonte le drap sur elle, presque amoureusement, esquisse un sourire de satisfaction et sort terminer son dîner dans la cuisine.

Une internaute

Commentaires (1)

  • MichelAime

    Un peu court peut être comme texte, mais le contexte est néanmoins original et le texte agréable à lire.