Ta ceinture pour me souvenir

Le 21/07/2012

Ta ceinture enroule mes poignets et les maintient liés, je suis debout, les mains posées devant la table, ma culotte est tombée sur mes chevilles. Tu me donnes une fessée, laissant trainer ta main sur mon cul après l’avoir fait claqué. Je baisse la tête et je grogne, tu ne peux t’empêcher de me donner du plaisir à travers la souffrance, ça t’excite de me faire –un peu – mal. Soudain tout s’adoucit, je sens ta langue sur mes lèvres, elle monte elle descend, n’oublie aucun recoin, ta bouche me boit, m’aspire, tu manges ma chatte. Lâcher prise, je m’abandonne quelques instants, victime sans regret de ta prédation. Ta proie à peine à ta merci, que tu l’attrapes par le bras, l’agenouille sans ménagement. A ton plaisir cette fois, ma bouche s’ouvre sur ton sexe frétillant et avide. Les minutes passent dans le silence, on entend pourtant le bruit du plaisir dans ce tableau de domination virile – en apparence. Après tout, une bouche possède des dents et le sexe masculin n’est-il pas le point faible du même genre, un précieux trésor qu’il faut bichonner ? je te laisse me donner ce rôle, à genou pour la soumission, m’attachant à te donner ce que tu souhaites : du plaisir.
Varions-les d’ailleurs, et après ma bouche tu veux prendre ma chatte. Tu m’avais dit l’air ingénu : « quand quelque chose me plait, je le prends, et je prends tout, n’est ce pas normal ? » Normal au sens naturel. Tu me relèves et tu m’allonges de tout mon long sur le lit, les bras au dessus de ma tête. j’adore te suivre dans ces moments-là, me laissant faire avec délectation, je devine ce qu’il va se passer dans les minutes à venir, alors j’étire mon corps avant que tu n’ouvres mes cuisses brutalement –le plus souvent - tu ne trouves que peu de résistance dans mes genoux qui s’écartent. Oui, approche ton sexe du mien, qu’ils se touchent, qu’ils se frottent, qu’ils mélangent leurs sucs et leur odeur, car ils en crèvent d’envie. Ainsi montée, je m’accroche à tes reins et me redresse, un peu de bataille est nécessaire ! Nos yeux se ferment au profit du ressenti, la communication devient purement physique, de corps à corps. Les objets font du bruit autour de nous, suivant notre rythme d’amour, il me rappelle à une certaine vigueur, le lit met en musique notre étreinte animale.
Et puis tu te retournes sur le dos, non pour souffler mais parce que tu veux tout prendre. Tu m’attends simplement. Je me redresse sur les genoux et vient me placer juste au dessus de ta queue. A ce moment-là on se regarde, le temps un instant suspendu, et c’est fabuleusement érotique. Je m’enfile sur toi en te dirigeant de mes mains attachées. Une fois pleinement prise, tu attrapes mes mains et tu donnes le la, nous dansons ! Plus vite, plus fort, je transpire, ma tête se jette en arrière, je commence à lâcher, je ne sais plus ce qui m’anime, tu me fais chavirer, je suis vaincue. « OK on souffle, mais on n’en pas fini toi et moi », « tu es autoritaire ! », « tu aimes ça chérie », et bien sûr que je veux me retrouver en position de levrette, levant mon cul et cambrant mes reins, frétillante de sentir ta queue dans ma raie, l’image me remet en appétit. « enlève au moins ta ceinture de mes poignets que je puisse me tenir ». Un baiser pendant ce désentravement, un doux baiser long et souriant, attentionné mais hop hop revenons à nos moutons, tourne toi s’il te plait chérie. Attends, ma bouche veut aller voir ta queue avant, juste pas longtemps, ma langue parcourt sa longueur, j’embrasse ton gland, et enfin, je me retourne, je suis prête. Tu t’approches et te frottes, tu fais durer le plaisir, nos bassins s’entrechoquent. Et soudain je te sens au fond de mon ventre, ça titille et ça frémit, c’est bon et ça fait mal aussi, je gémis, je ne te vois pas me donner ces assauts. Tu accélères, tu vas plus loin, plus loin, et tu jouis en jurant. Deux mots : « oh putain », presque susurrés, je sais à ce moment là que ta tête bascule en arrière et tes yeux sont clos. La jouissance est fugace. Mais le plaisir dure longtemps ! Il continue même après, quand tu t’écroules à coté de moi, me laissant sur le ventre les jambes écartées écrasée de jouissance. Aussi quand on reprend nos souffles cote à cote, avant de se regarder à nouveau, de se parler à nouveau. Avant de se relever. Ou pas. On reste encore comme ça ? Sans bouger, mais garder un contact physique quand même, un genou collé à une cuisse, une main dans la main. J’aime accrocher ces moments-là, vivre intensément ce présent, car c’est lui qui réveillera mon sourire, voire même une chaleur sensuelle au creux de mon ventre, lorsque je me remémorerai nos souvenirs.

[gris]Charlotte A.[/gris]

Commentaires (5)

  • andré

    bonne analyse

  • Sophie

    troublant de similitudes...

  • QDWhuZJofS

    Bonjour, nous serions ravi d’inviter une de vos coatiboralrlces e0 l’une des re9union Sex toys que nous organisons. Merci de nous recontacter si notre proposition vous inte9resse !

  • Brijacs

    La subtilité ; quand le plaisir est partagé enre deux êtres, sans connaître exactement les règles, mais en les devinant...

  • Brijacs

    La subtilé ; plaisir partagé entre deux êtres, sans connaîtres les rêgles du jeu, mais les devinant...