Sonia

Le 16/04/2011

Sonia se pencha à l’oreille de Margot pour lui parler, mais la musique diffusée dans la pièce par les enceintes était beaucoup trop forte pour qu’elle se fasse entendre de son amie. Sonia voulait rentrer. Il était deux heures du matin passées et elle devait se lever le lendemain avant sept heures pour assister à un séminaire sur l’épistémologie du désaccord au Collège de France.

- On ne va pas rentrer maintenant ! s’écria Margot. On s’amuse bien.
La soirée battait son plein. Une trentaine d’étudiants était massée dans l’appartement appartenant à l’ami de l’un d’entre eux. Un jeune homme friqué qui avait laissé un jeu de clés à son ami Paul, pour que ce dernier arrose ses plantes et donne à manger à son chat durant les trois semaines qu’il passait en Chine. Paul n’avait toujours pas vu le museau du chat et avait noyé la plupart des plantes de l’appartement. Maintenant les pots servaient de cendrier et le félin devait se terrer dans un sombre recoin, terrorisé par la musique assourdissante qui faisait trembler les cloisons. Pour souligner ses propos, Margot écrasa sa Marlboro light, posa le Daiquiri préparé par Paul, qu’elle vida préalablement d’un trait, comme les dix ou douze précédents (elle avait cessé de compter après le sixième), et se dirigea d’un pas mal assuré sur ses escarpins en cuir rehaussés de dix centimètres de talons vers la piste de danse improvisée où une vingtaine de danseurs se trémoussaient au son de "I Kissed a girl".
Sonia soupira. Margot était incroyable ! Les deux jeunes femmes étaient colocataires depuis le début de l’année. Elles s’étaient rencontrées fortuitement dans les couloirs de la fac, chacune cherchant désespérément une colocataire pour partager un appart dont aucune ne pouvait supporter seule la charge financière. Depuis maintenant trois mois que les deux étudiantes cohabitaient ensemble, Sonia ne s’était toujours pas habituée au comportement extravagant de Margot. Et bien que tout les opposa, les deux jeunes femmes s’étaient néanmoins rapidement liées d’amitié.
Sonia regardait Margot danser. Elle ne put s’empêcher d’admirer la façon dont le corps de sa colocataire ondulait au son de la chanson de Katy Perry. La robe bustier noire avec son décolleté pigeonnant que Margot portait mettait en valeur les courbes généreuses de son corps et sa belle poitrine. Elle était la preuve vivante qu’une fille bien en chair pouvait être incroyablement sexy. Margot savait jouer également de sa volumineuse chevelure rousse et bouclée.
Sonia était à la fois choquée par la manière que son amie avait de se mouvoir, et, en même temps, elle ne pouvait détacher ses yeux de ce corps ondulant si sensuellement.
Elle n’était pas la seule à être hypnotisée par la prestation de la belle rousse. Comme attirés par un aimant, les autres danseuses et danseurs s’étaient tous tournés vers Margot qui était devenue le point de convergence de tous les regards. Les corps se mouvaient au rythme de celui de Margot, imitant son déhanchement, sa cambrure scabreuse. Une vague de sensualité déferlait sur le groupe de danseurs. Un voile de sueur couvrait leur peau. Inconsciemment, Sonia humecta ses lèvres avec sa langue, tout en pressant ses cuisses l’une contre l’autre. Que lui arrivait-il ? Elle sentait monter en elle une délicieuse sensation de chaleur qu’elle n’avait jamais ressentie. Non, c’était faux. Elle avait déjà éprouvé une telle sensation. Un mois plus tôt, elle avait surpris Margot accidentellement dans la salle de bains. La voluptueuse rousse sortait de la douche. Sonia, de nature très pudique, se détourna aussitôt, rougissante et morte de honte, balbutiant des excuses d’un filet de voix à peine audible.
En voyant Sonia faire demi-tour, gênée par son innocente nudité, Margot lui avait demandée de rester, lui précisant que sa présence ne la dérangeait pas. Ce matin-là Sonia était pressée et céda à contrecœur aux exhortations de son amie. Margot s’était aperçue du trouble que la vue de son corps nu avait provoqué chez Sonia, et la malicieuse jeune femme en joua avec un art consommé de la séduction, détournant des gestes bien innocents en une gestuelle hautement sensuelle. Sonia avait alors ressenti une douce chaleur se répandre dans le creux de ses reins. Cette scène ne dura que quelques minutes mais la rouée rouquine parvint à porter à son comble le trouble chez son amie si ingénue. Sonia préféra cependant refouler ce souvenir. Jusqu’à cette soirée.
Margot était en train de jeter son dévolu sur Paul, entourant de ses bras le cou du jeune homme, frottant son corps contre le sien.
Sonia ne put s’empêcher d’éprouver une pointe de jalousie à l’égard de Margot. N’avait-elle pas confié à son amie que Paul ne lui était pas indifférent ? Margot avait ri en entendant Sonia s’exprimer de la sorte. Elle s’était même montrée assez vulgaire. Sonia n’aimait pas la vulgarité. Son éducation très prude s’offusquait en entendant le moindre propos grossier. Margot lui avait demandé si elle était vierge. Sonia était devenue écarlate. Non, elle n’était plus vierge. Elle avait rompu six mois plus tôt avec son ami, un étudiant en sociologie avec lequel elle avait eu une relation amoureuse pendant deux ans. Durant une année, elle avait rejeté ses avances, mais elle avait finalement cédé, convaincue qu’ils se marieraient avant la fin de l’année. Malheureusement Sonia découvrit que son futur mari la trompait. Souvent. Et avec de nombreuses femmes.
Elle avait rompu, malgré les protestations de son infidèle promis et de sa belle-famille. Elle leur avait tenu tête. A tous. Avec courage et détermination.
Elle regardait Margot et Paul, enlacés. Margot murmura quelque chose à l’oreille de Paul. Celui-ci se tourna vers Sonia et lui sourit. Sonia rougit jusqu’à la racine des cheveux et détourna les yeux. Elle décroisa les jambes et ramena nerveusement une longue mèche brune derrière son oreille. Margot et Paul quittèrent la piste de danse, la belle rousse entraînant Paul en le tenant par la main. Sonia prit le premier verre posé près d’elle au hasard et le vida d’un trait. Elle avait soudain envie de se saouler. Elle avait le cafard.
Elle sentit l’alcool lui monter aussitôt à la tête. La pièce se mit à vaciller autour d’elle. Elle n’eut pas le temps de renouveler l’opération. Déjà Margot, qui avait surgi dans son champs de vision sans qu’elle la vît approcher, lui saisissait les mains et l’attirait à sa suite sans lui donner la moindre explication.
Sonia ne résista pas. Elle pensa que Margot la conduisait dans la salle de bains pour la dégriser, mais les deux jeunes femmes dépassèrent la salle de bains et remontèrent le couloir qui menait à la chambre.
Parvenue à l’extrémité du couloir, Margot s’immobilisa avant de pousser la porte de la chambre. Elle dévisagea longuement son amie avec une expression que cette dernière ne lui connaissait pas.
La porte s’entrouvrit. La chambre était plongée dans une demi-obscurité. Une lumière clignotante filtrait par intermittence à travers les stores vénitiens depuis la rue adjacente. L’enseigne d’un nouveau club gay très hype, La Sentinelle.
Sonia ne distingua tout d’abord dans la pénombre qu’un bureau sur lequel elle vit un iMac en veille. Puis son regard se posa sur le lit. Elle ne put retenir un cri de surprise en reconnaissant Paul, torse nu, bâillonné et menotté à la tête du lit.
Sonia se recula, mais au même moment elle sentit une main s’appliquer contre sa bouche.

- Chut ! fit la voix chaude de Margot au creux de son oreille. Viens !
Sonia avait la tête qui tournait légèrement. Elle n’avait pas l’habitude de boire. Ses jambes la portaient à peine. Elle se laissa conduire par son amie sans offrir la moindre résistance jusqu’à Paul. Celui-ci leva les yeux vers Sonia et leurs regards ardents se croisèrent.
Margot ôta le bâillon de la bouche de Paul.

— Si tu répétais à Sonia ce que tu m’as dit tout à l’heure, Paul ?
Paul baissa les yeux.

— Allons, Paul, ne fais pas le timide, fit Margot.
Paul releva la tête.

— J’ai dit que je la trouvais très belle et…

— Et quoi, Paul ? fit Margot. Tu aimerais la baiser, n’est-ce pas ?
Paul écarquilla les yeux. Oui bien sûr qu’il avait très envie de Sonia. Sonia tenta mollement d’échapper aux bras de Margot qui l’enserraient dans une étreinte indécente. Elle n’y parvint pas. Elle se sentait prise d’une étrange torpeur. Ses jambes ne répondaient plus. Elle essaya de prononcer quelques paroles mais elle ne parvint qu’à balbutier une suite de mots incohérents.

— Chut ! ma belle ! lui intima avec douceur la voluptueuse rouquine en effleurant de son ongle verni de rouge sombre les lèvres pulpeuses de sa jeune amie.

— Paul, reprit Margot, nous attendons.

— Oui, répondit Paul dont la respiration devenait de plus en plus saccadée.

— Oui, quoi ? insista Margot.

— Oui, j’aimerai baiser Sonia.

- Plus fort, Paul ! ordonna Margot tout en soutenant Sonia qui s’alanguissait de plus en plus entre ses bras.

— JE VEUX BAISER SONIA ! hurla Paul, le regard soudain brûlant de désir fou, les pupilles dilatés, le souffle court et haletant.
Il tira sur ses menottes, ce qui arracha un sourire à la belle rousse que ce petit rituel excitait déjà.

— Bien sûr que tu veux la baiser, Paul. Qui ne voudrait baiser Sonia ! Regarde ce corps sculpté pour le plaisir des sens ! Cette peau brune qu’on a envie de lécher ! Cette bouche aux lèvres charnues qu’on voudrait dévorer ! Je peux sentir contre sa joue son haleine chaude qui s’échappe d’entre ses lèvres molles. Tu voudrais goûter sa bouche, n’est-ce pas Paul !
Et tout en parlant, Margot avait commencé à caresser le corps alangui de Sonia à travers le tissu de ses vêtements.
Elle pétrit tout d’abord, lentement mais fermement, les seins de son amie sous la tunique transparente et le débardeur, avant de laisser sa main glisser vers le jean ajusté pour palper la croupe naturellement cambrée de la superbe brune.
Sonia ferma les paupières, s’abandonnant aux voluptueuses caresses de Margot.

— Tu voudrais qu’elle te prenne dans sa bouche, n’est-ce pas, Paul ? reprit Margot, elle-même très excitée.

— Ou..oui, je veux qu’elle me prenne dans sa b…bouche, balbutia Paul.

— Allons, Paul, on ne demande pas cela comme ça ! s’écria Margot. Il y a une formule magique. Il faut dire : Sonia, je veux que tu me suces la bite !

— Sonia, je veux que tu suces… ma b…bite ! répéta Paul, haletant, tremblant de désir.

— Eh bien, voilà ! s’exclama Margot.
La belle rouquine abaissa de la main gauche la fermeture Eclair du jean de Paul et glissa la dextre dans son slip. Elle en fit jaillir un sexe déjà durci par l’excitation. Puis elle fit s’agenouiller Sonia et lui présenta la queue à demi bandée de Paul qu’elle tenait d’une main.
Sonia gardait les paupières closes. Elle se croyait dans une sorte de rêve. Tout ça n’était pas réel. Quel mal y avait-il à rêver ? Elle entrouvrit ses lèvres lippues et accueillit généreusement la queue de Paul dans sa bouche. Sonia n’avait jamais sucé le sexe d’un homme. Son ex (et jusqu’alors unique) petit ami avait à plusieurs reprises voulu la forcer à ce qu’elle lui taille une pipe, mais elle s’y était toujours refusée. La fellation la dégoûtait. Mais pas avec Paul. Elle en éprouvait même du plaisir. Elle avait envie de cette grosse queue qu’elle pouvait sentir gonfler dans sa bouche.

— Doucement, lui conseilla Margot. Comme ça. Regarde.
Margot s’empara de la bite de Paul, - frustrant Sonia de cette queue dont elle avait tant envie, pour en titiller d’une langue experte le méat, le frein puis le gland, avant d’avaler goulument les couilles, sans cesser de branler Paul. Puis elle fit disparaître la bite dans sa bouche, dans un bruit de succion humide, l’engloutissant jusqu’à la luette, son nez enfoui dans la toison pubienne de Paul.
L’heureux jeune homme poussa un râle de plaisir.
Margot fit ressortir la queue de sa bouche, luisante de salive et la replaça dans celle de Sonia qui l’avala comme une affamée. Elle voulait sentir cette grosse bite palpiter dans sa bouche, buter au fond de sa gorge à s’en asphyxier. Elle s’étouffait presque à force de vouloir enfoncer cette énorme queue jusqu’au fond de sa gorge. Ses yeux s’embuèrent de larmes.
Margot en profita pour déboutonner le jean de Sonia et glisser une main sur la dentelle noire de la culotte.

— Tu es trempée petite cochonne ! s’écria Margot.
Mais Sonia ne réagissait pas aux propos scabreux de la belle rouquine. Elle s’était abandonnée au seul plaisir, croyant vivre un rêve. Il n’y avait aucun mal à rêver ! Elle sentait des picotements dans le bas-ventre.
Margot frotta énergiquement le clitoris de Sonia qui se mit à enfler rapidement, puis écarta la dentelle de la culotte pour caresser les lèvres tièdes boursouflées et déjà trempées.
Sonia dandinait ses fesses sous les caresses saphiques de son amie. Margot avait mis son clitoris en feu et Sonia sentait son vagin se dilater au contact des doigts de la belle rousse.
Margot était dotée d’un sixième sens des plus aiguisés pour tout ce qui touchait à la montée du plaisir. Elle pouvait en sentir l’onde qui parcourait l’échine de sa belle partenaire comme une décharge électrique.
Elle introduisit progressivement un doigt, puis deux, dans ce vagin affamé qui en réclamait déjà plus.
Sonia commença à imprimer malgré elle un mouvement de va-et-vient de plus en plus frénétique à son bassin pour accentuer la délicieuse pénétration de ces doigts qui exploraient son intimité. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Elle avait envie des doigts d’une femme dans son vagin !
La tête lui tournait, gagnée par l’ivresse du plaisir.
De sa main libre Margot se malaxa les seins tandis que Paul poussait des gémissements de plaisir.

— Mmmm, il m’a l’air à point, dit Margot en évaluant d’un coup d’œil averti le degré de plaisir déjà atteint par Paul.
La belle rousse savait que ses doigts ne faisaient qu’exciter un peu plus Sonia, mais sans la satisfaire, et que son amie réclamait maintenant le sexe de Paul en elle.
Alors la voluptueuse rouquine interrompit la fellation et entreprit de déshabiller Sonia qui se laissa faire docilement. Margot lui enlevant ses bottes en cuir à talons hauts, son jean ajusté, sa tunique transparente et son débardeur.
Sonia ne portait plus que ses sous-vêtements en dentelle et des mi-bas. Margot jugea que le soutien-gorge était superflu et le dégrafa en un tournemain. Elle empoigna aussitôt les petits seins de Sonia qu’elle pétrit fébrilement, très excitée elle-même tandis qu’elle sentait les tétons de la belle brune alanguie se durcir sous l’action de ses paumes moites. Elle ne put se retenir d’avaler la pointe tendue de ses deux petits seins bien fermes. C’était comme un gourmandise bien trop tentante pour que l’on puisse résister à la tentation. Elle lécha les aréoles qui rosirent et mordilla les tétons, arrachant un petit cri à son amie qui inclina son visage vers elle. Leurs bouches se joignirent, leurs lèvres légèrement entrouvertes, le bout de leurs langues s’effleurant à peine.
Sonia insuffla à travers ses lèvres lippues et molles son haleine chaude et douce dans la bouche de la belle rousse qui se pâma de plaisir.
Margot dut cependant s’arracher à contrecœur à cette délicieuse étreinte, non sans laisser échapper un léger soupir. Elle ne devait pas se montrer égoïste. Elle n’avait pas ourdit ce petit stratagème érotique pour son propre plaisir mais pour celui de son amie. Elle voulait offrir Paul à Sonia !
La voluptueuse rousse aida la superbe brune à s’agenouiller au bord du lit, les belles fesses rebondies de Sonia offertes à toutes les convoitises. Margot enleva ensuite les bracelets métalliques qui entravaient les poignets endoloris de Paul.
Ce dernier bondit aussitôt sur ses pieds comme un diable monté sur un ressort jaillissant de sa boîte. Il dirigea sans plus attendre son sexe en érection vers la croupe callipyge de Sonia mais Margot s’interposa avec autorité.

— Non, pas comme ça, Paul, intervint la belle rouquine, très à cheval sur les règles et très impliquée dans son rôle de maîtresse de cette cérémonie érotique. Tu oublies les bonnes manières ! Il faut d’abord s’occuper de notre invitée d’honneur.
La maîtresse de cérémonie s’accroupit alors aux pieds du lit, branlant d’une main la queue trop impatiente du jeune homme et caressant de l’autre le clitoris enflammé de Sonia.
Puis elle écarta la dentelle noire de la culotte de Sonia et enfoui sa bouche entre les lèvres trempées, dévorant avidement la chatte luisante de cyprine de son amie dans un bruit de succion mouillé, son nez collé contre l’anus contracté de Sonia.
Le contact de cet étroit orifice contre ses narines inspira à la rouée jeune fille une idée salace. Elle délaissa aussitôt la vulve enflammée de son amie pour s’attaquer à coups répétés de langue baveuse à son petit trou. Sous les assauts réitérés de cette langue habile, l’anus s’ouvrit, comme le calice protecteur d’une fleur sauvage qu’un botaniste aimant et attentionné serait parvenu à apprivoiser à force de patience et d’amour.
Margot, satisfaite de son succès, et elle-même très excitée, écarta la dentelle noire de la culotte et laissa couler un long filet de salive entre les fesses de Sonia pour en lubrifier l’anus avant de cracher sur la queue de Paul (qu’elle n’avait pas cessé de branler depuis le début) et en rapprocha le gland gorgé de sang contre le petit trou de Sonia qui commença à se contracter à nouveau à ce contact, rendu soudainement craintif face à ce nouvel assaut de virilité. Mais Margot ne lui en laissa pas le temps et guida d’une main experte la queue dans l’anus de Sonia qui se dandina.

— Doucement ma belle ! fit Margot comme si elle s’adresser à une jument sauvage sur le point de ruer. Doucement !
Et la belle rousse caressa le clitoris et les petits seins ballotant de Sonia qui se détendit un peu, accueillant dans son cul cette grosse bite dure et chaude dont elle avant tellement envie.
Sonia éprouva d’abord une douleur vive en sentant le large sexe de Paul s’enfoncer en elle, mais la douleur se mua bien vite en un plaisir inédit sous les coups de boutoir de Paul et les caresses saphiques de Margot.
Margot délaissa les seins de Sonia et préféra lui écarter ses belles fesses bombées et la dentelle noire de sa culotte afin de faciliter la pénétration de Paul et de ne pas perdre une miette de ce spectacle qui acheva de l’exciter. Paul imprimait entre les fesses rebondies de Sonia un mouvement de va-et-vient qui fit monter en elle un frisson de plaisir décuplé par la salacité de la pratique et les propos scabreux que proférait Margot.

— Regardez-moi cette petite salope ! susurra Margot à son oreille. Tu aimes sentir une grosse bite dans ton cul, hein, petite salope ! Tu aimes qu’on te prenne comme une pute !
Une sodomie ! C’était bien cela ! Paul la sodomisait ! Elle qui une heure plus tôt n’aurait pas même osé lui adresser simplement la parole !
Il l’enculait !
Sonia accentua la cambrure de ses reins pour favoriser la pénétration. Elle la voulait, cette grosse bite ! Profondément. Elle voulait la sentir s’enfoncer en elle jusqu’à la garde.
Margot se lassa de jouer son rôle de spectatrice. La position pratiquée par les deux amants restreignait quelque peu les possibilités d’immixtion dans la partie qui s’offraient à la belle rouquine. Mais celle-ci ne voulait pas rester sur le banc de touche (pour utiliser une expression appartenant au domaine footballistique, domaine qu’abhorrait Margot, mais elle m’excusera, bien trop occupée pour l’heure pour m’adresser quelque récrimination que ce soit sur le registre de langue que j’emploie).
Margot refusait toujours de s’avouer vaincue. Quelques secondes suffirent à son brillant cerveau pour calculer les combinaisons les plus excitantes que son corps, rompu aux pratiques sexuelles les plus acrobatiques et extrêmes, pourrait exécuter sans déranger la manœuvre bien engagée par Sonia et Paul. Comme un joueur d’échecs, Margot calcula les coups qui amèneraient, non pas à la mise à mort du roi, mais à ce que le roi fasse jouir les deux reines de la partie.
Margot s’allongea tête-bêche sur le lit, son visage placée à la verticale juste sous les seins ballotant de Sonia. Sonia inclina son buste pour mieux offrir à la bouche avide de son amie ses petits seins aux tétons bien durs. Margot les pinça entre ses dents, lapa les aréoles. De sa main droite elle caressa la vulve de Sonia et de la gauche s’occupa de la sienne, bien délaissée depuis le début de cette agréable soirée. Elle se pénétra en même temps qu’elle pénétra Sonia. Son excitation en fut accrue. Elle pouvait sentir l’énorme bite de Paul à l’intérieur du vagin de Sonia et la caresser à travers la délicate muqueuse.
Sonia, doublement pénétrée, se mit à gémir de plus en plus fort. Elle succomba à plusieurs orgasmes successifs sans savoir de quoi il s’agissait. Son ex ne l’avait jamais fait jouir !
Elle sentit son vagin se contracter, enserrant les doigts de Margot. La cyprine inondait l’avant-bras de son amie qui se branlait frénétiquement, gagnée à son tour par un éblouissement orgasmique foudroyant.
Paul n’était pas en reste. Il était sur le point de jouir. Il voulut se retenir mais il sentit que Sonia allait être emportée par un nouvel orgasme. Tous les sens en alerte, Paul intercepta le signal envoyé par le corps de Sonia envahi de plaisir. Il accéléra le rythme et pouvait déjà sentir la sève sur le point de monter à mesure que le corps de la belle brune était à son tour progressivement gagné par des tremblements de plaisirs de plus en plus frénétiques. Elle gémissait de plus en plus fort. Leurs respirations devinrent haletantes.
Sonia, Margot et Paul jouirent simultanément, dans un concert de râles expulsés avec force, tous trois secoués de spasmes fébriles et de violents soubresauts.
Ne pouvant retenir un cri de plaisir purement animal, Paul se répandit dans le cul de Sonia au moment où elle déversa un nouveau flot de cyprine dans la bouche de Margot qui avait rapproché son visage de sa vulve pour en recueillir le doux nectar. Elle-même déchargea à cet instant abondamment entre ses doigts qui l’avaient si habilement conduit à la jouissance. Dans le silence de la chambre, leurs trois corps dénudés furent encore secoués de spasmes pendant plusieurs minutes.
Margot se redressa la première. Un sourire doux et malicieux se peignit sur son visage. Il flottait dans l’air confiné de la chambre une odeur de sueur mêlée à celle de parfums capiteux qui avaient tournés au cours de leurs ébats. Existe-t-il senteur plus subtile et enivrante que celle du fumet émanant de corps enchevêtrés après l’amour ? L’odorat le plus délicat goûtera avec délectation ce parfum âcre et suave qui enveloppe les chairs alanguies.
Cependant Sonia revint peu à peu à elle. Paul était allongé contre elle, effleurant tendrement du bout des doigts les courbes sinueuses de son corps, dessinant l’itinéraire d’une multitude de plaisirs de traverse à venir. Recouvrant ses esprits, subitement écrasée sous le poids de la honte, la belle brune enfila hâtivement son jean et son débardeur, sans prendre la peine de remettre son soutien-gorge qui se cachait sous le lit. Ses mi-bas étaient filés. Elle eut soudain envie de pleurer.
Sans prendre le temps de chausser ses bottes ni de revêtir sa tunique transparente, elle attrapa le tout et sortit en courant tandis que Paul et Margot criaient son prénom dans le silence de la chambre plongée dans la pénombre : SONIA !

[gris]Saint-James[/gris]

Commentaires (3)

  • Cardamone

    J’adore !
    Nouvelle très excitante !

  • Saint-James

    Merci !
    J’ai écris cette nouvelle pour m’exercer à l’érotisme (et j’avoue que j’y ai pris goût... j’envisage d’en écrire d’autres prochainement) avant de me lancer dans l’écriture de mon texte pour le concours J’ai Lu - SAS en rose (dont SecondSexe est partenaire) qui comprend une scène érotique. Vous pouvez le lire sur le site WeLoveWords, organisateur du concours.

  • claire

    très bonne écriture,
    très inspirante histoire !
    merci