Opéra

Le 26/11/2010

Il n’y a pas à dire, je m’ennuie… Lorsqu’il m’avait laissé le message : « Habillez-vous chic, je vous emmène à l’Opéra. », je m’étais imaginé l’Opéra et ses ballets avec tutu de tulles et collant moulant de rigueur… ou bien l’Opéra et ses cantatrices enjouées comme dans La vie parisienne de Jacques Offenbach…

Mais non, c’est un opéra qui n’éveille rien d’autre en moi que l’ennui, je me retiens de bailler.

Je le regarde en coin, il a l’air captivé, passionné par l’échange grincheux de la Soprano et du Ténor… j’échangerai bien autre chose.

Nous sommes dans une des loges face à la scène, protégés des voisins par des semi cloisons, les sièges autour de nous sont vides… Je caresse du bout des doigts le velours de mon fauteuil, je frôle les clous de tapissier, ces effets de matière me font doucement glisser vers des idées décalées avec ce lieu… quoique.

Je lance encore une œillade à mon amant, il est accoudé l’index posé sur les lèvres comme un signe de silence, j’ai l’impression qu’il m’a oubliée.

Je nous trouve bien assortis, moi dans une longue robe parme en mousseline et lui dans son costume trois pièces.

J’essaie de me concentrer sur le spectacle… il n’y a rien à faire, mes pensées vagabondent, être assise si près de lui sans corps à corps me devient insupportable.

Discrètement je jette un coup d’œil à ma montre, mon dieu encore une bonne vingtaine de minutes avant « seulement » l’entracte !

Tiens il vient de changer de position, il a décroisé ses jambes et a croisé ses mains sur son ventre… J’ai envie de me glisser entre ses jambes, de lui ouvrir la braguette et de composer un solo à la flûte…

Je ne résiste plus, le plus délicatement possible je me lève, remontant les pans de ma robe pour ne pas marcher dessus.

Je vais me mettre face à lui, je m’agenouille entre ses jambes qu’il a un peu plus écartées.

Je suis là, à genoux sur la moquette de la loge, le bas de ma robe étalé autour de moi comme une fleur, le tableau est bucolique.

Je le regarde, il a le sourire aux lèvres le regard toujours fixé sur la scène.

Je me penche, tire sur la fermeture éclair de son pantalon, y glisse le bout de mon index, mon doigt rencontre aussitôt la peau de son sexe… Il ne porte pas de sous-vêtement, je trouve cela très excitant.

La peau de son sexe est douce, je le caresse de haut en bas, peu à peu mon doigt a moins de place dans l’ouverture du pantalon.

Je glisse ma main pour libérer l’objet de ma convoitise, il se dresse face à moi. Je hume ce sexe libéré en le frôlant du bout du nez… Il sent un mélange de cannelle et de bergamote, son parfum, celui qui m’a attiré dès notre première rencontre.

A présent, j’embrasse doucement sa queue, il se baisse vers moi et me chuchote :

— Je me demandais quand vous alliez passer à l’action… je commençais à m’ennuyer fermement !

Il avait bluffé, me faisant croire à une attention passionnée pour le spectacle.

A ces mots, je l’enfourne entièrement dans ma bouche, le mordant doucement à la base. Il retient un gémissement, m’attrape par les cheveux pour me faire un peu reculer. Je me fais aussitôt pardonner en jouant du bout de ma langue sur son sexe, je donne de petits coups avec la pointe de ma langue sur le rythme de la musique.

Je le sens se décontracter alors que son sexe grossit encore.

Je ne prends que le bout de sa queue et je l’aspire doucement. En même temps, je l’empoigne à la base.

De nouveau, je l’enfourne toute entière et je joue avec ma langue autour, je le provoque en duel.

Ce jeu ne prend pas beaucoup de temps pour augmenter mon état d’excitation, je me cambre légèrement ce qui a pour effet de faire entrer un peu plus la bande de tissu de mon string entre mes jambes. Je cale le rythme de ma bouche à celui de mes hanches, mon sous-vêtement titille mon clitoris, je le sens humide.

Je prends le sexe de mon amant en main, c’est délicieux de le regarder là dans la pénombre de la loge. Gourmande, je le reprends en bouche.

Il me repousse un peu, se lève, son sexe sortant comme un sabre de son costume. Il se met à genou près de moi, me pousse en arrière, je suis allongée sur la moquette de l’opéra. Il remonte ma robe, dégage de côté mon string et il vient au dessus de moi, il taquine mon clitoris de son gland… nos deux sexes glissent l’un sur l’autre, j’ai envie qu’il me prenne, j’ai envie de sentir sa queue en moi.

Il met sa main dans sa poche, en sort une capote, l’enfile… et revient frôler mon sexe avec le sien.

Il est là au dessus de moi, tout habillé. Je me cambre un peu en l’attirant à moi pour lui faire comprendre que je veux qu’il me prenne.

C’est avec une extrême lenteur qu’il me pénètre, je peux ressentir chaque millimètre de sa queue qui progresse en moi. Ça m’excite encore plus, j’ai une envie paradoxale, qu’il aille encore plus doucement mais aussi qu’il entre d’un coup… Alors je savoure.

Enfin il est en moi, je resserre un peu mes jambes… Il ressort et recommence son manège.

Cette fois je n’en peux plus, je m’empale… Il se laisse faire, c’est moi qui mène le rythme, j’ondule… Sa braguette appuie sur mon clitoris, j’accélère, mes mouvements deviennent saccadés… Comme un courant électrique part d’entre mes jambes, je jouis.

La lumière de la salle se rallume : je le vois, il ferme les yeux et bascule la tête en arrière. Il jouit, je sens son sexe faire des soubresauts en moi. Il pousse un grognement de satisfaction, heureusement la rumeur des spectateurs qui se lèvent couvre le bruit.

C’est l’entracte.

[gris]Lolipop de la Back Room[/gris]

© Frank Eckgold - Fotolia

Commentaires (4)

  • finiculi

    Si les loges particulières étaient plus accessibles en prix, j’adorerais réaliser ce fantasme.

  • Lilly

    Une aventure similaire m’est arrivée voilà bien longtemps dans une salle de cinéma..........
    Mais jamais à l’opéra, ce que je trouve dommageable !
    Lilly
    (http://futon.fripon.over-blog.com)

  • Lolipop

    Les loges privées ont un côté si intimiste... et en même temps on est au milieu de tout le monde... ça rend l’Opéra passionant ! :-D

  • cecily

    Bonne idée la loge dans la pénombre, c’est vrai, l’atmosphère feutrée d’une salle de spectacle guindée est propice au vagabondage...