Maîtresses de nos corps, ou pas encore ?

Le 21/09/2011

Le journal Le Monde publiait il y a quelques jours un article sur certains pays d’Europe qui depuis quelques mois, sous couvert d’austérité, prennent des mesures qui remettent en cause les droits sexuels des femmes. On a beau être sûrs maintenant de la nécessite économique d’une égalité hommes- femmes, il n’en demeure pas moins que les actes viennent s’opposer aux mots.
La Pologne veut revenir sur l’avortement. L’Irlande traîne à revoir sa législation sur l’avortement dans le bon sens. La Suisse s’interroge à radier le remboursement de la prestation. Les Russes voudraient que les femmes aient l’autorisation de leur mari pour avorter. La Hongrie veut "protège(r) la vie du fœtus depuis sa conception". L’opposition espagnole veut revenir sur sa loi sur l’avortement. Les États-Unis ont voté 80 lois ces six derniers mois pour durcir l’accès à l’avortement.

Pourtant, certains esprits éclairés avaient une vision autrement plus novatrice, dès le 18ème siècle. Le Marquis de Sade disait avec l’outrecuidance qui le caractérise que "Nous avons enfin reconnu que nous étions parfaitement libres de reprendre ce que nous n’avions donné qu’à contrecœur ou par hasard, et qu’il était impossible d’exiger d’un individu quelconque de devenir père ou mère s’il n’en n’a pas envie ; que cette créature de plus ou de moins sur la terre n’était pas d’ailleurs d’une grande conséquence et que nous devenions, en un mot, aussi certainement les maîtres de ce morceau de chair, quelque animé qu’il fût, que nous le sommes des ongles que nous retranchons de nos doigts, des excroissances de chair que nous extirpons de nos corps, ou des digestions que nous supprimons de nos entrailles, parce que l’un et l’autre sont de nous, parce que l’un et l’autre sont à nous, et que nous sommes absolument possesseurs de ce qui émane de nous".
Ces propos, comme d’autres concernant la libération des femmes ("je veux que les lois leur permettent de se livrer à autant d’hommes que bon leur semblera, je veux que la jouissance de tous les sexes et de toutes les parties de leurs corps leur soit permise comme aux hommes ; et, sous la clause spéciale de se livrer de même à tous ceux qui le désireront, il faut qu’elles aient la liberté de jouir également de tous ceux qu’elles croiront dignes de les satisfaire") sont extraits du nouveau livre de Noëlle Châtelet "Entretiens avec le Marquis de Sade", à lire de toute urgence avant de retourner prendre la Bastille, avec colère, habillées en Mariannes, pour reconquérir comme il se doit toutes nos libertés, durement acquises par nos mères et impératives à nos filles.

Commentaires (3)

  • Luc BAEYENS

    J’espère de tout coeur que votre combat servira à quelque chose, mais je crains...
    (Sé) : un homme de 67 ans partisans de toutes les formes de liberté

  • QmqpOLWWIGimcJsqZ

    To think, I was confeusd a minute ago.

  • dcjaxDTcaZ

    Juste pour te rassurer v, il etxise encore des jeunes qui ache8tent des cds. Mes amis et moi sommes de grands auditeurs de metal, et j’ai pour ma part un de9but de collection comprenant 150 cds. Seulement, si l’on f4te internet, comment pourrais-je juger de la qualite9 des compositions ? Ce sera impossible, je n’ache8terai donc presque plus de cds Laissez internet tel quel et je continuerai d’acheter 2 ou 3 cds par mois.Je re9alise que mon comportement n’est pas force9ment le plus re9pandu mais il etxise.Autre chose, je viens de tomber il y a peu sur un groupe qui met gracieusement et gratuitement de longs extraits de ses morceaux en te9le9chargement sur son site. Et le0, comment il fera le mouchard pour voir que c’est le9gal (e0 moins que l’artiste n’ai plus le droit de mettre certaines de ses compos e0 disposition gratuite )Et puis tout le monde parle de la re9mune9ration de l’artiste etc Je rappelle juste comme e7a que, e0 mon humble avis et d’apre8s mes souvenirs lointains de philo, l’art e0 trait aux sens et aux e9motions mais surtout est INUTILE (au contraire de la technique). Je ne comprends donc pas la conside9ration qu’ont de nombreuses personnes selon laquelle artiste serait un me9tier comme les autres. Non, trois fois non !! Un artiste est un passionne9, on fait de l’art pour sublimer et faire ressentir, pas pour se trouver un boulot peinard of9 l’on aurait des revenus plus ou moins assure9s malgre9 une absence d’un quelconque talent.Si l’artiste arrive e0 gagner sa vie gre2ce e0 son talent, tant mieux pour lui mais e7a ne doit pas eatre son but primordial, ou alors il ne doit plus pouvoir eatre appele9 artiste .Enfin bon, je crains que peu de personnes aient encore cette vision de l’art au vu de l’e9tat actuel de notre socie9te9 Un viking pas content =/