La lecture

Le 18/06/2011

Ils étaient allongés sur leur lit, lui, posément sur un ton plutôt calme lui faisait la lecture. A voix basse mais teinté d’une certaine émotion, il racontait une histoire qui avait un caractère un peu particulier, c’était une nouvelle érotique plutôt explicite.
Quelque temps auparavant il avait eu l’idée et l’envie de lui lire un récit de cette nature. S’il se livrait de façon sincère, sans calcul, se mettant lui-même à nu devant elle alors aussi inhabituelle que pouvait paraitre cette idée, c’était par amour qu’il le faisait.
Il avait hésité à lui proposer cela car il devait s’impliquer totalement pour cette petite épreuve, si par malheur elle n’appréciait pas cette lecture, c’était aussi sa personne qui était en jeu.
Lui, en train de lire avec ses lunettes sur le nez, comment allait résonner le son de sa voix ?
Elle, probablement étonnée de voir dans quel numéro d’équilibriste il était allé se fourrer.

Il fallait trouver une histoire ni trop longue ni trop courte, excitante mais pas trop licencieuse. Cependant, peut-être la prenait il pour plus prude qu’elle n’était réellement, elle l’avait surpris plus d’une fois, malgré son aspect extérieur plutôt classique, par son coté assez coquin et même assez coquine. Sur Internet il allait surement trouver son bonheur.

Une histoire qui lui paru intéressante s’intitulait « Un après midi en vacances. ». Elle paraissait assez excitante, elle mettait en scène deux copines qui vivaient leur première expérience homosexuelle dans un décor de sud de la France. C’était pas mal, ça pouvait être un bon début et il choisit de la garder sous le coude tout en continuant ses recherches.

Une idée encore plus improbable lui vint à l’esprit. Et s’il écrivait lui-même une petite histoire ? En même tant cela risquait d’être beaucoup plus personnel. On verra bien si j’en suis capable, pensa-t-il. Il se mit devant son ordinateur et commença à écrire :

C’était samedi dernier, ils s’étaient tout deux enfouis dans leur lit, elle portait une petite culotte blanche plutôt transparente avec de fines dentelles, lui était nu et tout deux étaient allongés sur le dos bien sagement. Depuis quelques années ils avaient l’habitude de temps à autre de regarder un film X sous la couette ; cela créait un climat de complicité entre eux, leur donnant peut être l’illusion d’être encore un peu adolescents et de faire des choses friponnes en cachette. Il est vrai que dans ces moments là, ils étaient très excités devant le petit écran de l’ordinateur.
Lorsque le film commença à entrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire assez rapidement, il approcha sa main vers elle, puis musarda sur sa cuisse en l’effleurant avec le dos de sa main, se promenant de la hanche au genou. Il posa sa main sur le ventre et le câlina de façon nonchalante, il lui pinça légèrement la cuisse et remonta doucement jusqu’à la culotte. Il caressa doucement le tissu en promenant ses doigts sur son pubis et redescendit le long des lèvres en passant furtivement son index sur le clitoris, mais plutôt lentement, en laissant faire le temps.
Elle aimait rester là, lascive pendant qu’il prenait l’initiative de s’occuper d’elle ; elle aimait bien qu’on s’occupe d’elle, elle se sentait aimée. Il passa ses doigts de l’intérieur de la cuisse vers la petite culotte appuyant légèrement sur le petit renflement que faisait son sexe sous le tissu. Pendant ce temps, le film défilait toujours avec son lot de gémissements .De temps en temps, toujours sur le tissu de la culotte, son index s’attardait sur la petite touffe de poils puis descendait à nouveau vers les lèvres en frôlant le clitoris au passage. Il aima le moment ou elle écarta un peu plus les jambes, se donnant un peu plus encore aux caresses qu’elle trouvait très douces.
Il passa la paume de sa main sur la culotte et enserrant de ses doigts sa chatte dans un léger mouvement de va et viens sans exercer trop de pression.
Elle caressa sa queue en remuant lentement son mollet qui s’était aventuré par là, montant et descendant lentement sa jambe.
À l’écran la fille se faisait prendre par deux types en même temps et semblait y prendre beaucoup de plaisir pendant que sa copine se branlait devant le spectacle ; ce qui les excita davantage.
Il baissa sa culotte, elle l’accompagna dans ce mouvement en soulevant ses fesses et ils reprirent leurs caresses.
Il humecta ses doigts de salive pour noyer sa vulve de chaleur humide. Elle sentit la douceur de ses doigts non plus à travers le tissu, mais directement sur sa peau, sa chatte se gonflait, son clitoris durcissait et elle sentait son corps se tendre comme un arc, elle pressait sa jambe de plus belle sur sa queue en faisant un mouvement de va et vient.
Les images du film se mêlaient aux sensations que lui procuraient les doigts qui maintenant lui branlaient lentement le clitoris entre le pouce et l’index ce qu’elle appréciait particulièrement. Elle écarta un peu plus les jambes sentant le plaisir monter en elle. L’excitation était si forte qu’elle aurait voulu presser le mouvement mais elle sentait que l’attente ne ferait qu’augmenter sa jouissance.
Maintenant les choses s’accéléraient, lui aussi avait du mal à contenir son désir de lui branler la chatte plus rapidement, il enfoui un doigt dans son vagin qui était chaud à l’intérieur puis remonta vers le clito qui semblait prêt à exploser et s’attarda sur lui sans pitié, le branlant en le caressant, tournant autour et dessus à nouveau. Le plaisir monta en elle comme une vague qui l’envahie et qui fit tressauter son corps tout entier, elle laissa échapper un gémissement venant du fond de sa gorge, syncopé par les contractions que son orgasme lui provoquait.
Il senti son plaisir à elle comme lui appartenant aussi, comme s’il le partageait avec elle au fond de lui et arrêta son mouvement ne laissant que sa main reposer sur sa chatte comme sur un précieux coquillage.
Il coupa le film qui commençait à être agaçant avec son lot de positions standards et de gémissements exagérés. Clic.
Alors l’envie de se fondre l’un contre l’autre devint irrésistible et elle sentit la chaleur de son propre corps s’emparer de son corps à lui dans une douceur infinie comme si leur énergie à chacun devait passer de l’un à l’autre. Leur deux corps s’entremêlaient comme une pelote de ficelle que jamais l’on ne pourra dénouer.
Elle sentit son sexe dur comme une batte de base Ball contre sa cuisse et souhaitait maintenant qu’il la pénètre virilement.
Elle s’allongea sur le dos, écarta les jambes et plia les genoux ; il s’allongea sur elle, plongea la tète dans ses cheveux lui embrassa goulument les lèvres, puis les seins, suça les tétons l’un après l’autre et leurs langues s’enroulèrent l’une dans l’autre frénétiquement, puis il se redressa, guida son sexe de sa main et le plongea dans sa chatte.
Il se mit à remuer d’abord doucement puis un peu plus rapidement. Il se sentait bien dans son vagin chaud et humide, il aurait aimé y rester toujours. Elle l’accompagnait en ondulant son bassin puis attrapa les cuisses fermes qui lui enserraient les hanches de chaque coté ; elle s’y agrippa pour mieux sentir sa queue la pénétrer plus profondément.
Ils appuyèrent le mouvement tandis que les assauts étaient plus provocants et plus rapides. Elle se sentait envahie par lui, par son sexe et en même temps elle se sentait femme plus que jamais.
Lui, la trouvait belle lorsqu’elle se cambrait et tendait tout son corps, leurs gémissements saccadés étaient le témoin de leur plaisir.
Elle prit appuis sur le mur à la tête du lit pour se presser davantage contre lui et l’enserra avec ses jambes de sorte qu’il sentait ses pieds au contact de ses fesses ce qui les unissait encore un peu plus.
Elle fermait les yeux pour mieux se concentrer sur cette sorte de chaleur qui l’inondait, elle se sentait bien et ressentait sa queue aller et venir dans son vagin, il lui souleva légèrement les fesses en la tenant fermement, il aurait aimé entrer tout entier en elle, le mouvement s’intensifia encore, lorsqu’il sentit qu’il avait atteint le point de non retour, le plaisir l’envahit comme s’il se propageait de son sexe jusqu’à son cerveau et il éjacula en elle.
Ils restèrent quelques instants sans bouger jusqu’à ce que, à contrecœur ils se séparent épuisés, affalés l’un à coté de l’autre.
Il lui passa tendrement une main dans le cou qu’elle saisit quelques secondes puis ils s’endormirent. Le calme reprit ses droits sur la chambre plongée dans la pénombre et la nuit envahit la maison.

[gris] Georges[/gris]

Commentaires (1)

  • Anonyme

    la lecture, la lectrice, et pourquoi pas le lecteur, ça me rappelle un échange très récent, c’est troublant...