Libido

Le 21/10/2013

Je suis restée en couple pendant trois ans. Sur trois années de relation avec mon ami, j’ai passé deux années à avoir de plus en plus mal pendant mes relations sexuelles. Je suis aller voir une gynécologue qui me disait sans arrêt de changer de pilule, je le faisais mais sans résultat. J’ai changé de gynécologue et la nouvelle m’a dit que je m’était complètement fermée au fur et à mesure du temps. Elle m’a conseillé différents exercices que j’ai pratiqué, mais qui n’ont pas changé grand chose. Ensuite, je me suis séparé de lui pour d’autres raisons et suis de nouveau en couple depuis 7 mois. J’ai de très bon rapports sexuels avec mon nouveau copain et aucune douleur, mais j’ai toujours peur de me renfermer et d’avoir mal comme avant. Je culpabilise quand on n’a pas de rapports pendant quelques jours ou quand je n’en ai pas vraiment envie. Il y à deux jours, j’ai eu un rapport et j’ai eu mal au bout de quelques minutes. On a arrêté, mon copain est très compréhensif. Je me demande comment ne plus culpabiliser autant sur le fait de ne pas tout le temps avoir de rapports et comment cesser de craindre de me renfermer comme avant. J’aimerais aussi savoir pourquoi j’ai eu mal il y à deux jours. J’ai déjà une petite idée, je ne suis pas aller au toilettes depuis une semaine, et je me suis demandé si il n’y avais pas de rapport avec ça.

Votre second gynécologue a vu juste : vous n’arrivez pas à lâcher prise, craignez de ne pas être assez performante, assez désirante, et à force de vous concentrer sur la façon dont vous devez apparaitre auprès de vos partenaires, vous vous bloquez (jusqu’à ne plus aller aux toilettes !). La seule règle qui compte dans les rapports sexuels, c’est d’être réceptif/ve à son corps, de savoir suivre son désir. On peut faire l’amour une fois par an, par mois, par semaine ou par jour, peu importe, ce qui compte c’est d’en avoir envie, de vouloir sentir des émotions qui passent par le corps, qui nous re-connectent, à l’autre comme à nous-mêmes. Faire l’amour c’est un échange équilibré, entre être égoïstes à deux et dévolus au plaisir de l’autre. A vous lire, il semble que vous soyez restée avec un premier partenaire qui ne correspondait pas à votre attente et que vous guettez à présent le moment où des réminiscences des rapports précédents vont vous replonger dans les mêmes désagréments. A force de les guetter, ils vont finir par arriver. Pour vous sortir de cette impasse, je vous conseille vivement de faire quelques séances avec un psychologue ou un sexologue, pour qu’il vous aide à trouver la source de cette angoisse, à la surpasser pour arriver à lâcher prise. Vous verrez ensuite qu’il est aussi bon de faire l’amour quand on en a envie que de boire quand on a soif ou de manger quand on a faim : il en ressort une intense satisfaction.