Je rêve encore

Le 22/12/2009

Un week-end, rien que pour toi, rien que pour moi. Et à Paris qui plus est !

Je rêve, c’est certain, je vais me réveiller ! Ouvrir les yeux !

Géniale ton idée pour notre réveillon. La surprise en plus, car tu t’es bien gardé de me prévenir. Je découvre tout au fur et à mesure. Tu as même préparé la valise !

L’hôtel, la chambre, tout est blanc, seule tache de couleur, ce bouquet de roses rouges qu’un groom vient de livrer en même temps qu’un paquet joliment emballé.

Ouvre-le ! Dépêche-toi ! Essaye-la ! Tu t’agites, et moi, je rêve encore ! Quelle jolie robe, en soie rouge écarlate ! Une merveille ! Vite ! Essaye-la et n’oublie pas les dessous assortis ! Tu es prête ? Viens, on va être en retard.

Le taxi … quelques minutes à peine et je comprends, ébahie … le Crazy Horse !

Dès notre entrée, je suis subjuguée, un maître d’hôtel nous conduit à notre table, presque tout contre la scène. Je rêve encore ! Le spectacle commence, la musique s’insinue dans chacun de mes pores, je serre ta main très fort. Tu rayonnes, ravi de ma surprise et de tes cachotteries.

Tous ces corps offerts à nos regards, j’imagine ton plaisir, ton désir et il décuple le mien. Ma chatte inonde rien qu’à l’idée de ton sexe qui durcit et se tend, hommage silencieux à ses jolies naïades qui évoluent sans pudeur devant nos yeux tout émoustillés.

Pourtant, c’est un autre regard qui me fait frémir. Elle est assise toute seule pas bien loin de nous. Je sens le poids de son regard qui cherche le mien. Imagination, frissons… Ses yeux de braise semblent me défier, m’inciter à la regarder, à m’y noyer.

Quand j’ose enfin croiser le feu de ses yeux, le désir que j’y lis me consume aussitôt et en quelques secondes les millions de sensations et d’émotions qu’elle éveille au plus profond de moi jaillissent entre mes cuisses. J’ai chaud, je brûle, je mouille. Le lit-elle dans mon regard ? Elle sourit et plantant ses yeux dans les miens, elle passe lentement sa langue sur ses lèvres. Ce mouvement à peine esquissé ressemble à un baiser. Aussitôt, j’imagine ses lèvres exquises qui s’emparent des miennes et les conduisent vers des délices interdits.

Elle sourit toujours et ce jeu de séduction me rend folle, j’ai oublié le spectacle, toute entière soumise au feu de son regard. Un clin d’œil et sa main, coquine, glisse vers son chemisier. Sans quitter mes yeux, elle me laisse entrevoir sa peau satinée, elle entrebâille légèrement le vêtement et je devine ses doigts qui doucement s’arrondissent autour de son sein, ainsi révélé.

Délicieuse attente. Est-ce bien moi qu’elle allume ainsi sans vergogne ?

Peut-elle seulement imaginer les torrents de désir qu’elle éveille dans mon corps enflammé ? Ma chatte qui mouille et frémit au rythme lent de ses doigts qui glissent doucement sur sa peau nue et que je peux presque sentir s’insinuer au plus secret de moi.

L’espace d’un instant, je me détourne et surprends ton regard, tu serres ma main au creux de la tienne et tu me souris, toi aussi. Rien ne t’échappe, et tu savoures mon plaisir, aussi sûrement que s’il était le tien.

Le spectacle est terminé, un dernier regard, mais elle a déjà disparu, happée par la foule. Serrés l’un contre l’autre, tendrement enlacés, nous regagnons l’hôtel. Tu me sens troublée, mon silence est éloquent.

Tout est calme, seul le bruit de nos pas accompagne nos pensées.

N’aie pas peur, tu vas aimer !

La porte s’ouvre ! Et, elle est là ! Celle que j’appelle depuis tout à l’heure, « la Dame en Bleu », si grande, si belle, si femme !

Elle sourit et elle me prend par la main.

Lent éveil du désir. Doucement, elle passe ses lèvres sur les miennes, à peine un soupir. Les miennes qui ne demandent qu’à s’ouvrir, avec quel art consommé elle s’empare de moi, éveillant ma langue à la douceur de ses baisers.

Sa langue qui lascivement joue avec la mienne, se force un passage, réclame et quémande un baiser dont déjà elle s’empare. Et nos souffles emmêlés, nos souffles conjugués, affolés qui loin de nous éloigner, nous rapprochent encore.

Mon corps qui se colle au sien pour mieux l’épouser ; la douceur de sa peau sous mes doigts frémissants, et sa langue encore, qui joue, se glisse et se faufile, s’approche et se dérobe pour mieux m’enflammer et me prendre encore ; ses mains qui m’enlacent, qui me serrent et m’enserrent ; mon cou qui se tend pour mieux s’abreuver à ses lèvres qui deviennent des braises, contre lesquelles, mes sens incendiés, mes lèvres s’embrasent dans un torrent de volupté.

Ce brasier qui lentement consume chaque parcelle de mon corps. Sa langue fouille ma bouche et allume chaque seconde un peu plus cet incendie, tournant autour de la mienne pour mieux la sucer, la lécher, l’affoler, la mordre parfois pour mieux la câliner ensuite. Ses lèvres qui m’avalent et me dévorent d’un feu si puissant, et quand, à bout de souffle, elle m’écarte doucement, je sens son haleine qui vient mourir dans mon cou et je n’ai qu’un désir, recommencer, éteindre cette flamme qu’elle a allumée et qu’elle s’emploie à attiser sans répit.

Après mes lèvres, ma bouche et ma langue, c’est de mon oreille qu’elle s’occupe désormais. En amante passionnée, elle a arrêté le temps pour mieux m’offrir ces plaisirs infinis. Sa langue se promène et bafouille sur le lobe de mon oreille qui s’abandonne, sa salive qui coule en un long torrent mouillé, ses lèvres qui me quittent pour mieux revenir et repartir à l’assaut de cette oreille, qui bien que criant grâce, quémande encore la chaleur de sa langue, la douceur de ses lèvres...

Et quand cette coupe qui m’as offert tant de délices s’est éloignée de mon lobe émoustillé, c’est pour mieux surprendre mon mamelon, jusque là épargné. Mon corps qui se tend et aspire à lui offrir ce sein convoité. Ses lèvres à nouveau qui se jouent de mes sens frôlent, survolent ce sein qui ne demande qu’à être léché, mignoté, suçoté et finalement avalé, avec une dextérité qui me laisse pantelante et affamée.

Elle se joue de mon corps, y faisant naître des sensations inconnues, profondes et si violentes que je me sens ruisselante, épuisée de désir et de plaisir, effarée face à cette cascade d’émotions qui m’emportent et me bousculent au gré de ses envies, de ses doigts, de ses mains, de ses baisers, de ses caresses, de sa langue, de ses lèvres, de son corps tout entier qu’elle maîtrise si bien dans le seul but de me conduire au bord de l’extase, de cette petite mort que l’on appelle orgasme …

Mon corps qu’elle a dénudé peu à peu, mon corps que je prends désormais plaisir à lui offrir, impudique, livré à ses regards, à ses mains, à sa bouche, mon corps qui ne peut plus lui cacher le plaisir qu’il ressent, qu’elle lui donne. Mon corps qui s’offre et s’abandonne, qui mouille et qui se donne sans retenue.

Sa langue qui doucement glisse le long de mon ventre et y trace des sillons de feu qui émoustille encore mon plaisir, sa langue qui se perd entre mes cuisses et titille ma petite cerise, qui roule sous sa langue et se gonfle de désir.

Elle m’avale, me dévore, juste ses lèvres et des mains exigeantes qui prennent et s’abreuvent de mon plaisir qui dégouline et nous inonde …

Une seule envie, que ça ne s’arrête jamais. Et quand je crois que c’est terminé, sa langue s’insinue plus profond encore, me sonde. Le plaisir qui grandit et m’envahit, mon minou qui brûle, mon ventre qui se tend vers elle, ma chatte qui en veut encore et encore, mon vagin en fusion qui se tord sous sa langue et le plaisir qui inonde tout et qui essaie de faire oublier la souffrance quasi physique que j’éprouve, quand épuisée, elle s’écroule à mes côtés.

C’est alors que je surprends ton regard et l’éclat qui y brille me confirme ce que je soupçonne déjà : tu as tout organisé, et cette rencontre improbable n’est certes pas le fruit du hasard !

Et cette eau que j’entends doucement couler, c’est ce bain que tu as si gentiment préparé…

Tu nous prends par la main. Le jaccuzzi, les flûtes de champagne, le bain moussant qui pétille et les bougies qui embaument créent cette lumière tamisée si érotique qui ajoute encore à la sensualité de l’instant.

Ah ! te regarder te dévêtir, tu prends ton temps, tu savoures l’instant et prolonge encore notre plaisir.

Ton sexe fièrement dressé attise nos regards et je suis ravie de lui offrir ainsi le spectacle de ta nudité.

La nuit ne fait que commencer …

[gris]Barbarrella[/gris]

Commentaires (1)

  • epicair 4959

    Somptueux, magnifique de beauté troublante, de charme, d’érotisme, des mots au service de la pensée sensuelle. Un véritable plaisir à lire !!!!
    Merci Barbarella