Entre la trique et l’étriqué

Le 28/04/2011

La nouvelle est tombée un peu partout : certains catholiques habitués de l’église Saint-Merri, à Paris viennent de saisir la justice pour tenter d’obtenir la fermeture d’un lovestore situé face à l’église, non loin du Centre Pompidou.
La boutique, qui vend les mêmes articles que ceux que l’on trouve désormais partout, et cela inclus les parapharmacies et les supermarchés, existe depuis 2004.
On aimerait se demander pourquoi ces catholiques offensés ont attendu 7 ans pour faire être indisposés par le fait que le magasin soit à 90 mètres de l’école élémentaire et du collège Saint-Merri (la loi sur la protection de l’enfance interdit "l’installation à moins de 200 mètres d’un établissement d’enseignement, d’un établissement dont l’activité est la vente ou la mise à disposition du public d’objets à caractère pornographique").
On craint hélas de connaitre la réponse : en période de crise, les idées les plus étriquées parviennent toujours à se frayer un chemin effrayant. Entre la récente destruction de photos d’art à la fondation Lambert et la volonté de fermer des lieux de plaisirs, il y a toujours la même démarche, la même expression triomphante de la frustration.

PS : Si les choses tournaient mal, il restera toujours nos doigts, les légumes du marché et l’Internet, qui permet, par ailleurs, aux enfants de faire seuls leur éducation sexuelle, puisque les parents se dérobent de plus en plus (sexe figure parmi les 5 mots-clés les plus recherchés par les enfants à partir de 7 ans).